Trois adolescents ont été interpellés dans l'agglomération de Tours entre fin août et début septembre. Ils sont soupçonnés de "projets violents" ou d'avoir voulu se rendre en Syrie. Ils ont été mis en examen par un juge antiterroriste.
Trois mineurs de 15 et 16 ans ont été interpellés fin août et début septembre à Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire. "Radicalisés", ils sont soupçonnés de "projets violents" ou de vouloir se rendre en Syrie, a appris l'AFP ce vendredi 15 septembre, de source proche du dossier.
Ils ont été mis en examen à Paris par un juge antiterroriste, pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d’atteinte aux personnes".
Ils ont été interpellés par la Direction générale de la sécurité Intérieure (DGSI) après avoir été repérés au printemps "en train de tester des explosifs artisanaux", a détaillé cette source. Ils auraient réussi à fabriquer du TATP, un explosif.
Allégeance à l'État islamique
Une "visite domiciliaire avait permis de confirmer leur radicalisation, leur attrait pour l'idéologie islamiste", a encore dit cette source. Les trois adolescents se manifestaient "par une activité en ligne assez forte" et ils "consommaient et relayaient de la propagande sur un certain nombre de plateformes", notamment "une plateforme de jeux vidéo et une chaîne Telegram", a détaillé cette source.
L'un des adolescents aurait "prêté allégeance à l'Etat islamique" et aurait voulu "rejoindre l'EI sur zone" en Syrie. Les autres "réfléchissaient à un projet d'action violente". Ils avaient créé des "groupes sur des messageries cryptées", mais "n'étaient pas à la veille de passer à l'acte", a encore dit la source, indiquant qu'ils avaient "reconnu assez largement leur idéologie".
Les trois ont été mis en examen à Paris, deux d'entre eux ayant été écroués et le troisième placé sous contrôle judiciaire.