Suite logique de la vague verte des élections municipales, un réseau des villes pour le climat et la justice sociale vient de naître à Tours. Emmanuel Denis a accueilli une vingtaine de ses semblables, élus écologistes, comme lui, ou de gauche, au sein d'une majorité à forte représentation verte
L'affiche est belle pour ce nouveau réseau qui pèse lourd, au moins sur le plan démographique : de Paris à Grenoble, les plus grandes villes de France y sont représentées, aux côtés de villes "moyennes", moins peuplées, comme Besançon, Poitiers ou, bien sûr, Tours.
Au total, une vingtaine de maires s'est déplacée dans la capitale tourangelle pour constituer ce premier groupe de travail. Parmi eux Anne Hidalgo, réélue à Paris avec le soutien des écologistes.
On est là pour porter de l'espoir et des actions à l'échelle locale.On a tous des valeurs et on les partage, l'écologie, la solidarité, la participation citoyenne. En même temps, on est très pragmatiques, on aime agir. On apporte des preuves aux idées qu'on met sur la table, dans le débat public. Au plan national, si cela peut donner un peu d'espoir à ceux qui pensent que l'horizon n'est pas totalement bouché, tant mieux!
Avancer plus vite
Pour le maire de Tours, ce réseau va permettre aux villes participantes d'avancer plus vite. Pour une mise en commun des expérimentations locales, Emmanuel Denis ne manque pas de références, comme Strasbourg, "vraiment exemplaire sur les mobilités, les pistes cyclables", Grenoble "sur la réduction de la publicité dans l'espace public" ou encore Rennes et sa "lutte contre la spéculation sur le logement dans le centre-ville". "Toutes ces questions et ces bonnes pratiques, on pourra en profiter et peut-être les mettre en oeuvre plus rapidement dans notre ville."
Réélu à Grenoble, Eric Piolle est évidemment l'une des têtes d'affiche de ce réseau, mais se défend de préparer le terrain pour la présidentielle de 2022 : "La question du jour, c'est comment nos territoires peuvent permettre aux habitantes et habitants de se réapproprier la ville, de se nourrir ou se loger correctement, de se déplacer."
"Comment lutter contre la pollution, travailler pour notre santé...c'est cela qu'on a partagé aujourd'hui", pour le maire de Grenoble. "C'est cette ambition-là qu'on va continuer à porter avec un travail très concret."
Un deuxième rassemblement à Tours?
Très rapidement, des groupes de travail devraient se constituer à l'aide des outils numériques facilitant les réunions fréquentes. Emmanuel Denis, quant à lui, rêve déjà d'un nouveau rassemblement à Tours, en fin d'année, pour le centième anniversaire du congrès de Tours.L'idée serait de faire un clin d'oeil à l'histoire, la scission des forces de gauche. Il s'agirait d'un congrès de Tours inversé, en travaillant à une nouvelle force autour de l'écologie, la solidarité et la citoyenneté
"En 1920, #Tours a été le théâtre de la division des gauches. Nous proposons 100 ans après d'accueillir un événement de rassemblement des forces écologistes, solidaires et citoyennes" pic.twitter.com/pl9q20YpAI
— Emmanuel Denis (@EmmanuelDenis37) July 21, 2020