Le CHRU de Tours fait partie des établissements hospitaliers invités à participer à la mise au point du vaccin contre le coronavirus.
Une trentaine de volontaires ont déjà entamé les tests, il n'en manque plus que 25 000. Le CHRU de Tours fait partie des établissements français qui organisent le recrutement, en région, de personnes qui accepteraient de participer aux études cliniques en cours sur l'élaboration d'un vaccin contre le Covid-19. "Les premières études sont attendues à Tours fin 2020, début 2021" précise l'hôpital dans un communiqué.
"En devenant volontaire à une participation aux essais cliniques des vaccins contre la Covid-19, chacun peut devenir acteur de la lutte contre la pandémie, faire avancer la recherche et ainsi contribuer sur le moyen terme à se protéger et à protéger chaque Français" encourage le CHRU.
Russie, Chine, Etats-Unis : les grandes puissances comme les industriels ont multiplié les derniers mois les annonces sur les avancées réalisées. Dans certains pays comme le Brésil ou la Chine, les autorités ont même décidé d'approuver l'utilisation de certains vaccins avant la fin de phase de test, comme le révèlent Les Echos dans une enquête dédiée à la course au vaccin. Au Royaume-Uni, le géant AstraZeneca a été contraint de suspendre l'expérimentation de son vaccin car l'un des volontaires présentait une "maladie potentiellement inexpliquée".
#Covid19 : où en est la course au vaccin ? ?https://t.co/raRGRvVL3E pic.twitter.com/2RDO6g268O
— Les Echos (@LesEchos) October 12, 2020
Testé en France, un gage de sûreté
De quoi rebuter certains, d'autant que la France a été désigné pays le plus sceptique face à la vaccination, selon une étude d'ampleur mondiale menée en 2019. "Il faut en général plus de dix ans pour mettre au point un vaccin. [mais] dans la situation de crise actuelle, des équipes du monde entier œuvrent avec pour ambition de parvenir à un vaccin concluant dans un délai de 12 à 18 mois", reconnaît l'Union Européenne.
"Une trentaine de candidats vaccins sont au stade des évaluations cliniques pour démontrer leur capacité à protéger de l’infection. (...) La France, forte de l’excellence de sa recherche clinique en matière de vaccination s’est organisée pour contribuer à l’évaluation des candidats vaccins les plus prometteurs avec la mise en place de la plateforme COVIREIVAC", rassure le CHU de Tours.
Et même si l'UE est pressée, elle ne laissera pas n'importe qui passer sa porte : un vaccin qui viendrait des Etats-Unis ou de Russie devrait faire l'objet d'un dépôt de dossier d'autorisation, pour vérifier qu'il respecte les normes européennes.
Devenir volontaire
Pour participer à ces essais il suffit de remplir un premier questionnaire sur www.covireivac.fr. Plusieurs vaccins contre le covid risquent d'être développés simultanément, au vu de l'ampleur mondiale de la pandémie. Les volontaires pourront éventuellement recevoir une indemnité, destinée à pallier les contraintes de l'essai.
"Il est impossible de développer la maladie à l’occasion de la vaccination : une poussée de fièvre par exemple ne sera pas un signe de la maladie, mais un effet indésirable" garantissent les autorités sur la plateformer Covireivac. Par ailleurs, les volontaires feront l'objet d'un suivi quotidien puis hebdomadaire après l'administration du vaccin. A la fin de l'étude, ils continueront d'être suivis par les médecins du CHRU de Tours.