Depuis quelques jours, les livreurs qui travaillent pour la plate-forme britannique Deliveroo sont en colère contre la nouvelle tarification de leurs courses.
Vous les voyez souvent dans les rues qu'il pleuve ou qu'il vente, en semaine, le soir et les weeks-ends. Les livreurs de repas à vélo sont de plus en plus nombreux dans nos rues. Depuis quelques jours, ceux qui travaillent pour la plate-forme britannique Deliveroo sont en colère contre la nouvelle tarification de leurs courses. La mobilisation est encore balbutiante mais elle se répand dans toute la France.
Des nouvelles tarifications
Les coursiers protestent contre les nouvelles "tarifications aléatoires" décidées par la plateforme de livraison de repas. La direction de l'entreprise britannique Deliverro impose un nouveau mode de rémunération. Jusqu’à maintenant, les coursiers étaient rémunérés 7,50 euros de l’heure avec un supplément entre 2 et 4 euros par livraison en fonction de leur ancienneté dans l'entreprise. Avec cette nouvelle tarification, Deliveroo veut payer tous les livreurs à la course : 5 euros en région province et 5,75 euros à Paris.Un manque à gagner
Pour les coursiers qui exercent cette activité à temps plein, leur salaire à la fin du mois risque d’être réduit. Leur plateforme leur a proposé de signer un avenant à leur contrat. En revanche, les coursiers qui ont signé leurs contrats plus récemment (depuis février) ont déjà cette tarification sur leur contrat.A Tours, les coursiers se mobilisent
A Tours en Indre-et-Loire, depuis quelques jours, les livreurs se réunissent devant un fast-food du centre-ville pour dénoncer les tarifs des courses payées. L'action collective est encore hésitante chez ces livreurs, tous auto-entrepreneurs, sans représentants du personnel ni syndicat. Au total, avec la nouvelle tarification, ils estiment leur perte nette à plusieurs centaines d'euros par mois.Voici l’exemple de Sébastien : ses journées de travail commencent en général un peu avant midi pour les premières commandes de déjeuner. Mais pour lui comme les autres, il faut d'abord attendre sans être payé. Ce jour-là, il accepte une course à 5,97 euros pour Tours Nord qu’il livre en vingt-cinq minutes après avoir emprunté le pont Mirabeau et sa fameuse côté. Avec ce nouveau tarif, Sébastien n'est plus payé pour le retour en centre-ville. Un vrai problème pour lui car il vit de cette activité.
Delivroo reconnaît que le prix des courses courtes a diminué pour mieux rémunérer les courses plus longues. Les livreurs eux ont surtout ressenti la baisse.
Deliverro, c’est 35.000 coursiers à vélo dans 12 pays dont 9300 en France.