Le président de l'université de Tours, Philippe Vendrix, a été placé en garde à vue mardi 28 janvier pour harcèlement moral et sexuel. Aucune décision d'action publique n'a été prise pour l'heure à son encontre.
À deux mois de l'élection présidentielle de la faculté de Tours, Philippe Vendrix, l'actuel président, a été placé en garde à vue mardi 28 janvier pour harcèlement moral et sexuel envers trois de ses anciens collaborateurs. Une information de nos confrères d'Europe 1 confirmée par le procureur de Tours Grégoire Dulin, qui appelle néanmoins à la plus grande prudence et au respect de la présomption d'innocence. Six autres personnes de l'Université ont également été convoquées par la police.
Les plaintes ont été déposées par l'ancien directeur de la communication, l'ancien directeur général des services de la faculté ainsi qu'une ancienne assistante du DGS. La procédure aurait été initiée il y a déjà deux ans. Le président, qui est à présent sorti de sa garde à vue, nie les faits.
Je ne souhaite pas entrer dans le détail d'une enquête qui suit son cours. Et c'est légitime qu'elle suive son cours. Mais j'ai signifié que je niais fermement les faits qui m'étaient reprochés. On attend maintenant la suite de la procédure,
- Philippe Vendrix, président de la faculté de Tours.
Le président a repris ses fonctions ce mercredi 29 janvier et se dit toujours aussi déterminé pour les élections. "Ce n'est pas quelque chose d'agréable à deux mois des élections de porter de tels griefs envers ma personne mais ça ne ralentit pas mon élan."
"Une forme de mépris et d'humiliation"
"Je n'accuse pas Philippe Vendrix pour des faits que je ne connaissais pas. Néanmoins, je savais qu'un certain nombre de collègues s'étaient plaint et avaient signalé le comportement du président qui traduisait une forme de mépris et d'humiliation. Moi-même, il m'est arrivé parfois d'être confronté à ce genre de comportement", affirme Jean Fabbri, du syndicat SNESUP. Cet enseignant-chercheur en mathématiques avait notamment déposé un recours devant le juge administratif il y a plusieurs années, accusant le président d'avoir manipulé les élections au conseil d'UFR de la faculté des sciences."Ce qui arrive ne me surprend pas, déclare Jean Fabbri. Son comportement n'est pas conforme à ce que devrait être un fonctionnement collégial. Il y a notamment chez lui un refus de la contradiction."