Migrants, SDF, familles pauvres... L'association prépare et distribue des repas pour ceux qui ne parviennent pas à accéder au logement.
Un abri de 10h à 14h, et un vrai repas. A Tours, c'est ce que l'association La Table de Jeanne-Marie offre aux familles pauvres, aux mères célibataires, aux migrants ou aux sans-abris. A tous ceux pour qui accéder à un logement est devenu le casse-tête d'une vie.
Créée en 2015, l'association propose des petits déjeuners et 80 déjeuners tous les jours de l'année grâce à la récupération de denrées alimentaires qui permettent aux bénévoles de faire la cuisine.
Pour la trésorière de l'association La Table de Jeanne-Marie, Christiane Baudry, "la précarité, c'est d'abord le manque de logement. Avec un squat, ou le 115 chaque soir, on ne peut pas se projeter sur le lendemain. Pas de logement, ce n'est pas de propreté, pas de respect pour soi ni pour les autres. Loger les personnes, ça devrait être la première des choses à mettre en place." Mais les mesures en faveur du logement d'insertion ou du logement social manquent à l'appel dans le nouveau plan pauvreté du gouvernement.
Les séquelles de la rue
A la Table de Jeanne-Marie, beaucoup de personnes ont connu l'enfer de la rue. Nelly Saché témoigne des séquelles que lui ont laissé ces 8 mois "de honte" dans la rue.
Nelly Saché a connu la rue pendant 8 mois. Une insécurité qui crée l'extréme précarité
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Pour Philippe Peurol, bénévole qui s'active aux fourneaux, ému par la situation des bénéficiaires, l'association pallie un manque d'action politique. "On fait la cuisine pour compenser et parer tous les manquements de la préfecture, du département et de la Mairie. Tous les jours, le 115 refuse 100 personnes. Il y a beaucoup d'hommes seul,s et de familles avec enfants qui dorment à la rue. Ils arrivent ici et on leur donne un petit-déjeuner, un déjeuner. On fait le boulot des pouvoirs publics avec ces 80 repas gratuits chaque jour".
Vous pouvez retrouver l'association La Table de Jeanne-Marie sur Facebook.