Un homme de 24 ans a été interpellé ce jeudi 3 février à Tours. Plus tôt dans la journée, il avait révélé par téléphone à son père, avoir étranglé sa mère, âgée de 51 ans.
Le 3 février à 15h35, à la suite d'un appel 17, les services de police se sont rendus dans un manoir, situé à Tours, pour interpeller un homme de 24 ans. Selon un communiqué du procureur de Tours, Grégoire Dulin, il aurait révélé "lors d'un échange téléphonique avec son père, vivant dans l'Indre, avoir étranglé sa mère, âgée de 51 ans avec qui il vivait".
Sur place, le corps de la victime a été retrouvé dans sa chambre, allongé sur le sol avec une écharpe nouée autour du cou. Le parquet s'est immédiatement déplacé sur les lieux. La poursuite des investigations a été confiée à la Sûreté Départementale de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) d'Indre-et-Loire. Réalisée ce matin, l'autopsie confirme la mort par asphyxie de la cinquantenaire.
Un jeune "au comportement étrange" depuis quelques jours
Le principal suspect, sans profession et au casier judiciaire vierge, a été immédiatement placé en garde à vue du chef de meurtre sur un ascendant. Tenant des propos peu cohérents, un avis médical a été sollicité auprès des urgences psychiatriques du CHU de Tours, qui jugeaient son état incompatible avec une mesure de garde à vue. Il a été hospitalisé avant que son audition ne puisse être réalisée.
Toujours d'après le communiqué du procureur, "il ressort des premiers éléments de l'enquête que, depuis quelques jours, ce jeune adoptait un comportement étrange et tenait des propos évoquant la mort d'un de ses parents". Dans la nuit du 2 au 3 février, la victime utilisait à plusieurs reprises son téléphone portable "en adressant à des proches des sms et un appel pour demander de l'aide, en précisant que son fils délirait".
Le propriétaire du manoir, qui vivait en colocation avec la victime et son fils, "était présent au moment de l'interpellation et pendant la période supposée de la commission des faits". Entendu, aucune charge n'a été retenue contre lui.
Compte tenu de l’hospitalisation du principal suspect, le parquet a décidé d’ouvrir une information judiciaire du chef de meurtre sur un ascendant et de confier la poursuite des investigations à un juge d’instruction.