138 euros pour aller de Tours à Paris et revenir, le week-end, c'est le tarif maximum que dénonce une association de voyageurs. Une réunion est en programmation avec Clément Beaune, ministre des transports pour évoquer la problématique.
Capture d'écran à l'appui, l'association d'usagers de la ligne TGV Tours-Paris dénonce une nouvelle fois les prix des billets qui emmènent les Tourangeaux vers la capitale.
138 euros le week-end pour un aller-retour
La facture monte en effet rapidement, jusqu'à 138 euros pour des billets en 2nde classe, pour un départ le vendredi soir, et un retour le dimanche soir.
"Le prix maximum d'un aller-retour en achetant en dernière minute sans aucune carte de réduction sur des trains très recherchés peut effectivement être de 138 euros, car oui, en dernière minute, c'est plus cher, comme pour l'hôtelerie ou l'aérien", explique la SNCF.
40% d'augmentation des abonnements en 10 ans
Après avoir effectué une simulation sur l'application d'achats des billets SNCF, les prix s'avèrent variables. Une semaine avant le départ, des allers-retours sont disponibles pour environ 80 euros. D'autres offres, sur des trains low cost Ouigo ou en TER permettent parfois de réduire la facture.
"Depuis 10 ans, l'abonnement mensuel a augmenté de 40%" s'indique David Charretier, président de l'association d'usagers du TGV. Actuellement, il faut compter 650 euros. "Tout pour nous détourner du train, en pleine période de crise écologique."
Côté SNCF, on rappelle que ces chiffres ne prennent "pas en compte la nouvelle tarification la plus choisie, à savoir Max Actif, qui propose le trajet à 25 euros [...] sans oublier les aides employeurs et Région pour les trajets domicile-travail."
Un rendez-vous en cours de programmation avec le ministre
Toujours selon l'association, un rendez-vous est en cours de négociation avec les services du ministre des transports, Clément Beaune. Ce n'est pas la première fois que l'association rencontre un ministre, deux rendez-vous dans des précédents gouvernements ont déjà eu lieu.
"Une fois sous la présidence de Nicolas Sarkozy, une autre sous François Hollande" note David Charretier. À chaque rendez-vous, des petites avancées. C'est le cas de l'indemnisation généralisée après 30 min de retard sur un TGV. Une demande formulée par l'organisation, souligne son président.
Paris-Tours deuxième ligne la plus chère après Paris-Bruxelles
Cette fois, il a conscience que la revendication est très locale. Il espère un retour des prix vers la moyenne nationale, avec un plafond du billet à 50 ou 55 euros au lieu des 69 actuels. Selon une enquête de l'UFC Que Choisir, la ligne Paris-Tours est la deuxième la plus chère au kilomètre après Paris-Bruxelles.