Les agriculteurs d'Indre-et-Loire poursuivent leur mobilisation au sujet des zones défavorisées. Ils ont installé ce vendredi matin un barrage filtrant devant la préfecture du département.
L'UDSEA et les Jeunes agriculteurs d'Indre-et-Loire maintiennent la pression sur le gouvernement. Bien décidés à faire valoir le maintien des zones défavorisées d'Indre-et-Loire dans la carte que doit présenter le gouvernement à Bruxelles le 1er mars.
La totalité des 168 zones initiales ont été exclues de la nouvelle carte. Ce qui est en jeu, c'est la survie des élevages d'Indre-et-Loire.
Cédric Raguin Président des jeunes agricuteurs d'Indre-et-Loire
La nouvelle carte est appelée à remplacer au 1er janvier 2019 la carte actuelle, qui date de 1976. Dans l'hypothèse de travail présentée ce vendredi par le ministère et avec le ciblage actuel de l'aide, "ce sont près de 60.000 agriculteurs qui pourraient bénéficier de l'ICHN au premier janvier 2019", contre environ 52.500 dans la version précédente, "soit une augmentation de 13% du nombre de bénéficiaires". Mais, selon le ministère, certains départements continuent à poser problème comme le Gers, l'Indre-et-Loire, l'Aveyron ou les Deux Sèvres.
Petit déjeuner après une nuit en centre ville de Tours. Les agriculteurs @UDSEA37 @JAIndreetLoire sont toujours devant la préfecture. pic.twitter.com/qGzrE7cx7u
— Laurent Ferre (@LaurentFerre1) 16 février 2018
"Nous demandons le report de la décision pour que le ministère refasse les cartes, se mettent aux normes européennes pour le travail sur la classification biophysique des sols et non pas le bricolage d’amateur actuel. Ainsi, plus de communes et petites régions pourraient être sauvées" ont déclaré les manifestants d'Indre-et-Loire.
La carte du zonage défavorisée est très importante pour le monde agricole car elle détermine le versement de l'indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN), une aide à laquelle est consacré chaque année un peu plus d'un milliard d'euros.
Elle suscite d'importantes mobilisations des agriculteurs depuis plusieurs semaines. Le ministre de l'Agriculture avait indiqué fin janvier qu'il proposerait une carte des zones défavorisées simples (ZDS) au président de la République à la mi-février, "conformément à la demande de celui-ci".
"Il y aura bien des échanges entre le ministre et le Président, mais pas de publication avant la transmission de la carte à Bruxelles le 1er mars", a ajouté la porte-parole.