Mis en cause par le maire Gil Avérous après sa large victoire au premier tour de l'élection municipale à Châteauroux, le candidat LREM Antoine Bonneville a tenu à "dénoncer ses propos diffamatoires"
La phrase a claqué comme un coup de feu. Au soir du premier tour de l'élection municipale, Gil Avérous, largement réélu avec 70,6% des votes, balayait les critiques de ses opposants sur deux de ses projets, le parc d'activités d'Ozans et le centre aquatique Balsan'éo . "Je crois que nos adversaires ont passé la campagne à critiquer et à ne rien proposé", avait alors ironisé le maire au micro de France 3. "La meilleure réponse qui leur est apportée, c'est la claque qu'ils se sont prise ce soir."
Qui plus est, Gil Avérous a profité de l'occasion pour dénoncer "une liste qui fait moins de 5%" et a "usé et abusé de tracts anonymes" avec des "chiffres complétements erronés", déplorant une "pratique détestable en politique".
Gil Avérous "ne trouve pas mieux que d'insulter ses adversaires"
Visé par ces allégations énoncées en direct sur France 3, le candidat centriste Antoine Bonneville (4,60%) n'a pas tardé à réagir. "Gil Avérous en vainqueur de l’élection municipales de Chateauroux ne trouve pas mieux que d’insulter ses adversaires. C’est petit et c’est surtout inquiétant dans la mesure ou il exerce les plus hautes responsabilités à Châteauroux."Pour le candidat soutenu par LREM, Gil Avérous mélange dans son intervention télévisée deux tracts, l'un anonyme, l'autre dirigé par le conseiller d'opposition sortant Arnaud Clément "dans lequel il n'y a pas une seule information ni un seul chiffre qui soit faux". "Le tract reprend les propres chiffres dont le maire sortant a fait la promotion", martèle le candidat centriste.
"Gil Averous n’en est pas à sa première diffamation à mon égard en effet durant l’été 2018 ce dernier a envoyé un courrier comprenant des allégations et des accusations mensongères à une centaine d'élus des CCI de la région ainsi qu’au Président de CCI France et au ministre de l’Economie", poursuit Antoine Bonneville. "J’avais accepté à l’époque de ne pas déposer plainte pour injure, diffamation publique et calomnie si cela ne se reproduisait pas."
Après les propos de Gil Avérous le 15 mars, Antoine Bonneville annonce donc avoir "décidé de confier le dossier à mon avocat pour un dépôt de plainte". "Commencer un mandat en insultant ses adversaires est ce une attitude républicaine ?"