Les maires sont-ils lassés ? L'équipe de "C'est vous qui le dites" a regroupé des maires ruraux devant l'hôtel de ville de Châteauroux pour leur poser la question.
A un peu plus d’un an des municipales, quatre maires de l’Indre s’expriment sur leur quotidien. Même si les responsabilités sont parfois lourdes, tous refusent le terme de lassitude. Vont-ils se représenter en 2020 ?
Jacques Pallas, maire PCF de Saint-Georges-sur-Arnon, près d'Issoudun, la commune aux éoliennes, se dit heureux.
Même son de cloche pour le maire UDI de Déols, Michel Blondeau qui dira en mars prochain s’il est candidat à sa succession pour un sixième mandat. Il est maire de cette commune proche de Châteauroux depuis 1989, soit bientôt 30 ans. "Au bout de 30 ans, j'ai la même passion, la même force. Je vois le même intérêt dans le métier de maire et l'utilité de maire par rapport à ses administrés".
Le maire de Déols ajoute : "quand on dit que les maires en ont marre et ont envie d'abandonner, on dévalorise le métier de maire et on va dans le sens de ceux qui disent qu les communes sont trop nombreuses et qu'il va falloir regrouper les communes. Et ça, ce n'est pas bon !".
De son côté Marie-Solange Hermen est maire d’une commune de 1700 habitants : Niherne, à l'ouest de Châteauroux. Elue en 2014, elle exerce son premier mandat. Elle aussi avoue être également satisfaite et prête à repartir au combat. Quand on lui parle de la baisse des dotations de l'Etat, c'est sans langue de bois qu'elle précise qu'elle a toujours eu la même chose et que sa commune n'a pas eu d'augmentation du budget, mais n'a pas eu de baisse. Marie-Solange Hermen parle avec plaisir de son mandat : "J'aime ce que je fais. J'aime les gens. Je travaille avec mon cœur".