Blois, Tours, Châteauroux...Plusieurs rassemblements pour le retour à la paix se sont tenus en région Centre-Val de Loire ce samedi 26 février, trois jours après l'invasion de l'Ukraine par Vladimir Poutine. Citoyens, élus et syndicats appellent à un cessez-le-feu et se disent prêts à accueillir les réfugiés ukrainiens qui fuient la guerre. Exemple à Châteauroux dans l'Indre.
"C'est horrible. Cela noue les tripes. J'attends que l'Europe et la France lancent un élan de solidarité pour accueillir les réfugiés dignement. Mais surtout il faut que ça cesse".
Eloise Gonzalez est la chef de file de la France insoumise pour la campagne de Jean-Luc Mélenchon dans la première circonscription de l'Indre. Elle a participé au rassemblement pour la paix ce samedi 26 février à Châteauroux. " Il n'y a qu'avec la parole et la diplomatie qu'on pourra sortir de cette situation extrêmement dangereuse et inquiétante. Dans ce genre de conflits, ce sont toujours les peuples qui sont pénalisés humainement et économiquement. Les conflits armés ne peuvent rien résoudre. "
Ce samedi matin environ 150 personnes se sont rassemblées dès 11h pour appeler à un cessez-le feu et à un retrait des troupes russes d'Ukraine. Parmi elles, de nombreux élus comme François Avisseau, président du groupe de gauche du conseil départemental de l'Indre et maire-délégué de Chantôme : " En tant qu'élu et en tant que citoyen il est inacceptable de voir la guerre revenir en Europe et de voir le peuple ukrainien nié de son droit à l'existence", confie l'élu, vêtu de son écharpe tricolore.
Nous les accueillerons comme des amis, comme des frères parce que la cause de la liberté est la même pour tous les peuples
François Avisseau, maire-délégué de Chantôme dans l'IndreFrance 3 Centre-Val de Loire
Le maire-délégué de la petite commune de 94 habitants salue l'énergie patriotique des Ukrainiens qui s'est manifestée ces derniers jours mais il sait à quelle point leur situation est désespérée face à l'armée russe. "Nous prendrons notre part si des réfugiés viennent en France. Nous les accueillerons comme des amis, comme des frères parce que la cause de la liberté est la même pour tous les peuples", annonce le professeur d'histoire agrégé.
Le sentiment qui prédomine parmi les personnes présentes est la tristesse mais aussi la peur. Margot Szvwarski habite à Châteauroux. Elle est d'origine polonaise. Si elle s'inquiète pour son pays d'origine elle craint aussi les conséquences d'une guerre en Europe. "Je me dis que si ça arrive en Ukraine, ça peut aussi arriver chez nous, ici en France. En tant que pacifiste, il est important de se mobiliser. J'ai vraiment peur d'une troisième guerre mondiale", confie la jeune femme, très angoissée.
Les ripostes de la Russie peuvent être extrêmement pénalisantes pour l'Europe et pour la France
Eloise Gonzalez, chef de file La France Insoumise Indre 1ère circonscriptionFrance 3 Centre-Val de Loire
Sentiment d'angoisse partagé par Eloise Gonzales de la France insoumise : "On manque de visibilité sur les intentions de Vladimir Poutine. Donc on peut être inquiet. Cela menace la paix mondiale et l'équilibre géopolitique. Quant aux sanctions économiques, elles ne sont pas une solution. Les ripostes de la Russie peuvent être extrêmement pénalisantes pour l'Europe et la France notamment au niveau de l'énergie et des matières premières. On le voit déjà avec le prix des céréales."
Si pour la militante LFI la solution passera par la diplomatie, le maire de Chantôme lui croit à des sanctions beaucoup plus fortes contre la Russie. "C'est le seul moyen de la contraindre à un cessez-le-feu pour qu'ensuite les négociations puissent reprendre sur les bases des accords passés. "
50 000 réfugiés ukrainiens en Pologne, en Moldavie et en Roumanie
La Russie a lancé une attaque militaire contre l’Ukraine, jeudi, déclenchant le plus important conflit armé sur le continent européen depuis la fin de la seconde guerre mondiale. A priori, les pays de l’OTAN ne vont pas déclarer la guerre car l’Ukraine n’est pas membre de l’OTAN et donc l’OTAN n’est pas tenue d’entrer en guerre pour la défendre. Les Etats-Unis et la plupart des pays européens membres de l’OTAN ont fait savoir depuis plusieurs semaines qu’ils n’entendaient pas envoyer de soldats en Ukraine.
Trois jours après l'offensive russe, les Ukrainiens qui le peuvent fuient les combats. Plus de 50 000 d'entre eux se sont réfugiés notamment en Pologne, en Moldavie et en Roumanie, qui partage 600 km de frontière avec l’Ukraine.