L'édile LR a été désigné président, ce mercredi 14 septembre, de l'organisme qui regroupe les villes de 10 000 à 100 000 habitants. Bien qu'occupant un poste de remplacement pour neuf mois, il compte garder la place dans la durée.
Le maire LR de Châteauroux, Gil Avérous, tant sarkozyste que Macron-compatible, a été désigné mercredi président de Villes de France. Le conseil d'administration de l'organisme, qui regroupe les villes de 10 000 à 100 000 habitants, l'a élu ce mercredi 14 septembre. L'édile castelroussin succède à l'ex-LR Caroline Cayeux, nommée ministre déléguée à la Cohésion du territoire.
Âgé de 49 ans, maire de Châteauroux depuis 2014, Gil Avérous prend la tête de l'association pendant les neuf derniers mois du mandat de Caroline Cayeux, jusqu'au renouvellement des instances début juillet 2023 au Creusot, en Saône-et-Loire : "Ce n'est pas un intérim. Je m'inscris dans la durée", a-t-il cependant déclaré après son élection.
Un "LR constructif'"
Le nouveau président est toujours membre de LR, même s'il a démissionné de la présidence du Comité des maires du parti après le premier tour de la présidentielle en avril, irrité par le non-appel du bureau politique à voter Emmanuel Macron au second tour face à Marine Le Pen.
"J'y suis toujours mais je suis un LR constructif", a confié Gil Avérous à l'AFP, soulignant que depuis son premier mandat politique en 1995, il est "passé par le RPR, l'UMP et LR sans discontinuer". "Pour moi, la ligne rouge à ne pas dépasser est celle de ne pas faire de l'obstruction ou de bloquer le pays."
"Aucune concurrence"
Le maire de La Roche-sur-Yon, Luc Bouard, membre de la majorité présidentielle et proche de d'Édouard Philippe, a retiré sa candidature faute d'avoir obtenu le soutien de la majorité de droite et du centre au conseil d'administration de l'association.
"Nous ne candidatons pas avec nos étiquettes politiques", assure le maire de Châteauroux, qui écarte toute rivalité avec son adversaire de la majorité. Gil Avérous rejette également toute concurrence avec l'Association des maires de France (AMF) qui, contrairement à VdF, a entretenu des relations tendues avec l'exécutif lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
"Il n'y a aucune concurrence", explique l'édile berrichon, qui figurait sur les listes de David Lisnard, maire LR de Cannes, lors de son élection il y a un an à la tête de l'AMF.
Avec AFP