"L’heure est grave" selon Gil Averous, maire de Châteauroux, le projet de Centre de radiothérapie a été rejeté par l'ARS

Gil Avérous, Maire LR de Châteauroux, André Laignel, Maire PS d’Issoudun et Marc Fleuret, LR, Président de Département de l’Indre ont tenu ce vendredi un point presse pour protester contre les projets de l’ARS pour le département.

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Sur Twitter, Gil Avérous, le maire LR de Châteauroux, menace de démissionner de ses fonctions de président du conseil d'administration de l’hôpital de Châteauroux, car il n'est "pas un paillasson", écrit-il. 

Le projet de création d’un centre de radiothérapie qui permettrait aux habitants de l’Indre, atteints d’un cancer de suivre leurs traitements sur leur territoire, plutôt que d’aller hors du département a été retoqué par l’ARS. Le maire de Châteauroux l’a appris jeudi soir de la bouche même de son Directeur régional. Ce projet avait été présenté, car une vingtaine de jeunes praticiens, dont certains ont pour conjoints d’autres médecins, avaient proposé cette solution, qui faciliterait grandement la vie des habitants. A l’annonce de ce projet, le centre de radiothérapie de Saint Doulchard dans le Cher a souhaité à son tour se positionner et créer, selon les termes du maire   "une simple annexe"  à Châteauroux.   C’est ce dernier projet qui a donc trouvé les faveurs de l’administration. Gil Avérous a précisé  que "les élus locaux de l’Indre ont unanimement soutenu le premier projet, bien plus intéressant pour notre département. La commission spécialisée pour l’organisation des soins de notre région,  s’est elle aussi portée aux ¾ pour ce premier projet." Les griefs ne s’arrêtent pas là.

Les élus dénoncent un déséquilibre des financements "du Ségur de la Santé" sur le territoire 

Les élus de l’Indre avaient travaillé ensemble pour une répartition juste et équilibrée des financements "du Ségur de la Santé". Un travail qui n’aura servi à rien, puisque sans concertation affirment les élus, des décisions unilatérales  amènent par exemple le centre hospitalier d’Issoudun, deuxième hôpital de l’Indre, à ne percevoir que 8% des financements. Face à cette situation et à cette manière de faire "scandaleuse" selon les termes du maire, qui reproche à l’administration de "s’essuyer les pieds sur les élus locaux, représentants légitimes des habitants", les trois élus ont donc décidé d’en appeler directement au Ministre Olivier Véran à se saisir des deux dossiers. "A défaut, conclue Gil Avérous, apparemment très en colère, n’ayant pas pour vocation à être le paillasson de technocrates, je démissionnerai de la Présidence du Conseil de surveillance du centre hospitalier de Châteauroux et de la présidence du comité territorial des élus locaux  du groupement hospitalier de territoire".

Pour le  Directeur de l’ARS, Laurent Habert : le nouveau centre de radiothérapie ne sera pas une annexe

"C’est une décision mûrement réfléchie" nous déclare le Directeur de l’Ars, Laurent Habert. "Les critères du choix de l’agence, sont autour de la santé des patients, la qualité des soins, la sécurité, la continuité des soins, on essaie de regarder quel est le meilleur projet en termes de services rendus" insiste-t-il.  Et pour l’agence régional de santé, le projet présenté par le centre Saint Jean, à Saint Doulchard correspond le mieux à tous ces critères, car l’équipe a l’expérience, le nombre.  La qualité des coopérations médicales menées sur le territoire est également un élément important, car il est un gage de qualité des soins. Le nouveau centre de radiothérapie bénéficiera donc de cette expérience. Concernant la manière dont il fonctionnera. Et Laurent Habert de préciser : 

Contrairement à ce que j’ai pu lire ce n’est pas « une annexe », c’est un centre de plein exercice, et ce n’est pas un centre en pointillé, il y aura à Châteauroux tout le personnel nécessaire à plein temps pour faire fonctionner le centre de radiothérapie. Il y aura une équipe médicale dédiée, et toutes les équipes seront dédiées.

Laurent Habert, directeur de l'ARS Centre-Val de Loire

Un centre de plein exercice promet Laurent Habert.  Concernant le Ségur de la Santé et les financements supplémentaires, Laurent Habert affirme que rien n’a été arrêté. "Ce qui a été présenté dans le cadre d’une concertation, il y a donc bien une démarche de concertation, au niveau départemental comme régional, c’est une liste de projets prioritaires". Ce travail fait entre mai et septembre avec les établissements de santé, les Ehpad, et les élus départementaux n’est pas terminé. Restent à trouver les financements. Pas sûr que ces explications suffisent à calmer la colère des élus du département de l'Indre, car leur analyse de la situation est radicalement différente.

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