En proposant de transformer la maternité du Blanc dans l'Indre en centre périnatal, l'Agence Régional de Santé provoque la colère des élus. Pour éviter l'arrêt de la maternité et ses conséquences, 60 élus des communes avoisinantes ont démissionné avec l'espoir d'être entendu.
Depuis le mois de mai et la fermeture provisoire de la maternité du Blanc pour des raisons de planning de gynécologues et d'aide-soignante, l'établissement est dans la tourmente. La situation a pris une tournure inquiétante à la suite d'une expertise qui invoquait des raisons de sécurité pour mettre fin aux naissances au Blanc. Au-delà du transport routier pour les accouchements, une telle décision serait lourde de conséquences sur le maintien à l'hôpital d'un bloc opératoire et par ricochet sur de nombreuses activités médicales.
Le conseil de surveillance de l'hôpital de Châteauroux doit se prononcer le 19 octobre sur l'avenir de cette maternité.
Cette action de démission collective exprime la colère des élus et un ultime espoir de voir une solution de poursuite de la maternité entérinée.
Un projet d'alternative à la fermeture a récemment été présenté.
Comment ne pas s'insurger, comment contenir sa colère, quand on voit l''acharnement de l'administration à aller au bout de sa logique destructrice,
s'offusque Jean-Michel Mols, président du comité de défense des usagers du site hospitalier du Blanc, en introduction de cette réunion informative à la mairie.
La lutte pour la survie de la maternité du Blanc a fédéré et mobilisé énormément de monde, dont trois gynécologues-obstétriciens qui se sont réunis pour proposer un plan d'action, en vue d'une reprise des accouchements à la maternité du Blanc.Leur porte-parole, le docteur Alain Tekaya, était présent pour présenter les grandes lignes de ce projet envoyé à l'Agence Régionale de Santé : assurer la sécurité des malades, veiller à une réorganisation du service, et apporter le soutien logistique nécessaire la prise en charge des patients.
Les trois hommes ont pris en compte les différents audits des professeurs de Tours, de Poitiers, "afin de rectifier le tir sur certains points soulevés comme les manques de personnel et de cohésion du projet."
"Je crois beaucoup plus aux personnes qu'à la structure"
Une formule forte du médecin, qui explique que les personnes concernées par ce projet ont les compétences et l'expérience nécessaires pour "faire quelque chose de bien pour la population", en tenant compte du niveau du niveau de la maternité, et des différentes pathologies.
Ces trois professionnels de santé ont une compétence chirurgicale répondant aux conditions de sécurité exigée, ce qui permettrait de développer l'activité de chirurgie obstétricale et gynécologique(chirurgie des maladies bénignes).