Son épouse de 89 ans, qui présentait d'autres marques de violence, serait la première victime de féminicide en Centre-Val de Loire en 2020 selon l'Association Nous Toutes.
Un octogénaire est soupçonné d'avoir tué sa femme de 89 ans la semaine dernière à leur domicile de Villentrois dans l'Indre, avant de se suicider avec un fusil de chasse.
Selon le parquet de Châteauroux, une autopsie des deux corps, pratiquée à Limoges, a révélé des traces de strangulation sur l'épouse, ainsi que d'autres marques de violence. Celles-ci confirmeraient le caractère criminel de l'acte du mari contre son épouse, a précisé le parquet.
Ce sont les voisins et un porteur de repas qui, inquiets de voir les volets fermés et la porte close, ont donné l'alerte. "Personne n'aurait pu imaginer cela", a confié une habitante de Villentrois à un correspondant de l'AFP. "Ce couple ne faisait vraiment pas parler de lui. Lui, un ancien gendarme, aimait faire son jardin, et son épouse était une femme charmante et très discrète", a assuré un voisin.
Depuis le début de l'année, il s'agirait déjà de la cinquième femme à être morte sous les coups de son conjoint. En 2019, un décompte de l'AFP faisait était d'au moins 122 féminicides en France, un chiffre en hausse par rapport à 2018.
En novembre 2019, Edouard Philippe avait rendu publiques les conclusions du Grenelle sur les violences conjugales pour enrayer le problème. Il a ainsi listé les principales annonces issues de la réflexion lancée début septembre. Des propositions qualifiées d'insuffisantes par les militantes féministes.