Indre : Ouverture de la "chasse d'été" pour pallier la prolifération des sangliers

Les sangliers sont de plus en plus nombreux. Aidées par un hiver doux et le confinement, les « bêtes noires » ont proliféré dans les bois, les landes et les friches, au grand dam des agriculteurs et des chasseurs. Les tirs d'été sont autorisés à compter de ce lundi 1er juin. 

« C’est une chasse marginale et nécessaire qui permet de réguler la faune et éliminer les animaux en surabondance comme le sanglier. » selon Gérard Génichon, le président départemental de la fédération de chasse de l’Indre.
Les « tirs d’été » peuvent reprendre à compter de ce lundi 1er juin, dans l’Indre. Et ce, jusqu’à l’ouverture générale de la chasse en septembre. Cette année, la période de chasse a été écourtée de deux semaines à cause de l’épidémie de Covid-19.

 C’est surtout une chasse du matin et du soir, une chasse de spécialistes, spécialisés dans le tir d’été.  ajoute Gérard Génichon.  

Les tirs de fusils se sont arrêtés pendant le confinement, tout comme les voitures et les trains qui fauchent habituellement des milliers d’animaux sont restés au garage. Résultat de cette quiétude inespérée, le taux de mortalité printanier des sangliers s’est effondrée. Une bonne nouvelle pour le monde animal, une mauvaise pour le monde rural. 
 

Les sangliers causent des dégâts aux cultures


Ce n’est pas la chasse qui permet de réaliser de « gros tableaux » mais uniquement la chasse d’été pour les chevreuils et sangliers notamment.
« Les sangliers causent des dégâts aux cultures. Il y a un plus grand nombre d’animaux que l’an dernier. On ne va plus pouvoir payer les indemnités aux agriculteurs qui ont des dégâts. Beaucoup de prairies sont détériorées par les sangliers et cela coûte très cher. C’est démoralisant pour l’agriculteur qui est obligé de ressemer son champ. » déclare le président de la fédération de chasse de l’Indre. 
Parfois, les indemnisations peuvent représenter un coût très élevé pour les chasseurs : « Nous avons quelques dossiers qui dépassent 10 000€, mais en moyenne c’est 2000€ par dossier. Je suis à la fois inquiet pour la trésorerie des chasseurs et des agriculteurs. »
Il ajoute : « Pour ceux qui veulent se protéger, nous prêtons du matériel de clôture, mais ce n’est pas la panacée. C’est intéressant au début, au moment des semis mais lorsque les cultures sont levées, je pense notamment au maïs, ça pousse le fil et ça perd de son intensité en électricité. C’est très difficile à entretenir. »
 

Des conditions spécifiques pour le tir d’été

Du 1er juin jusqu’à la date d’ouverture générale, le chevreuil ne peut être chassé qu’à l’approche ou à l’affût dans le cadre d’une autorisation préfectorale délivrée au détenteur du droit de chasse.
Le daim bénéficie des mêmes modalités de tir que le chevreuil selon les prescriptions spécifiques prévues par l’arrêté préfectoral.
Il en est de même pour le cerf, du 1er septembre jusqu’à la date d’ouverture générale.
La chasse du sanglier, du 1er juin au 14 août, ne peut être pratiquée qu’en battue, à l’affût ou à l’approche, après autorisation préfectorale délivrée au détenteur du droit de chasse, et dans les conditions fixées par l’arrêté du Préfet. Le bénéficiaire de l’autorisation adresse au Préfet, avant le 15 septembre de la même année, le bilan des effectifs prélevés.
 
Du 15 août à l’ouverture générale et de la clôture générale au dernier jour de février, la chasse du sanglier ne peut être pratiquée qu’en battue ou à l’affût ou à l’approche, dans les conditions fixées par l’arrêté du Préfet.
 
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