La pisciculture en Brenne au patrimoine immatériel de l'UNESCO

Le pays des mille étangs est un territoire emblématique de la pisciculture. Une activité désormais classée à l'inventaire national du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.

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La Brenne est parsemée d'étangs. Ce parc naturel régional en compte près de 2800, tous artificiels. L'homme les a créé et les exploite. Il y produit 800 tonnes de poissons par an. La pisciculture a d'ailleurs fait la renommée de ce territoire du sud de la région.


"La Brenne, c'est la deuxième région piscicole de France", souligne Joël Deloche, président du syndicat des exploitants piscicoles de la Brenne. 

En décembre dernier, la pisciculture en Brenne a été classée à l'inventaire national du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.

Il est plus que symbolique ce classement, on avait absolument besoin de faire reconnaître la pisciculture pour nous redonner nos lettres de noblesse. C'est une mise en lumière qui va bénéficier à tout le territoire de la Brenne.

Joël Deloche

L'inventaire national du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO

Le patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO regroupe les traditions héritées de nos ancêtres et qui sont toujours d'actualité. Cet inventaire national est dressé par le ministère de la Culture sous la convention de l'UNESCO. 
L'histoire de la pisciculture en Brenne débute au Moyen-âge. Faute d'une terre propice à la culture céréalière, il y a 700 ans, les premiers étangs sont construits en Brenne. L'homme y a introduit des poissons d'eau douce comme la carpe, particulièrement facile à élever en étang. 

"On a mis trois ans à monter le dossier. C'est un boulot de fou"

Pour faire partie de l'inventaire national du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, il faut répondre à un cahier des charges très précis. Cela nécessite des témoignages d'élus, de scientifiques, d'historiens, de botanistes et de professionnels de la pisciculture. 
Les savoirs, savoir-faire et pratiques des acteurs de la pisciculture en Brenne n'ont que très peu changé à travers les siècles. Il s'agit alors de prouver que l'activité ancestrale a, certes, gardé son ADN d'autrefois, tout en ayant évolué.


"Par exemple, avant, on transportait les carpes grâce à des chevaux, aujourd'hui on a des camions. Avant, tout s'opérait à la main, aujourd'hui on peut avoir des grues, des machines. Mais le cœur du métier est le même. L'activité est restée très saisonnière mais avec un entretien des étangs tout au long de l'année.

À l'inventaire national du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco, la pisciculture de Brenne rejoint le carnaval de Manthelan en Indre-et-Loire ainsi que les fêtes de Jeanne d'Arc à Orléans (Loiret).

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