A l'occasion de la journée internationale des droits de la femme, l'INSEE fait le bilan sur les inégalités hommes-femmes. Même si les écarts se réduisent dans certains domaines, ils restent encore importants. #8mars
Bilan inégalités femmes-hommes : les écarts encore bien présents
La journée de la femme reste l'occasion de faire un bilan sur les inégalités hommes femmes. Même s'ils se réduisent, les écarts sont malheureusement encore bien présents. D’importantes inégalités entre les femmes et les hommes persistent. Une femme décède tous les trois jours, victime de son conjoint ou ex-conjoint. L’écart salarial entre les hommes et les femmes demeure un constat récurrent. Les femmes sont davantage touchées par la précarité. Elles restent encore minoritaires au niveau de la vie publique.Emploi : les femmes sont plus souvent au chômage et les écarts de salaires persistent
Les écarts salariaux sont encore très importants même s'ils ses réduisent notamment chez les cadres : 20 % d'écart pour les cadres, près de 14 % pour les ouvriers.
Les violences envers les femmes restent préoccupantes
© INSEE
Les femmes sont plus touchées par la précarité
Parmi les demandeurs d'emploi en région Centre-Val de Loire, les femmes sans emploi sont plus nombreuses que les hommes (13.1% de femmes contre 12.4% d'hommes et 14% de femmes contre 13% d'hommes au niveau national). Plus de 18 % des femmes sont à temps partiel contre 4 % chez les hommes.Dans la région, les femmes seules avec enfant(s) représentent un cinquième des ménages. Près d'un tiers des familles monoparentales sont en situation de pauvreté. La monoparentalité concerne essentiellement les femmes
© INSEE
L'isolement est très important pour les femmes des quartiers prioritaires (plus d'un tiers des femmes ayant des enfants les élèvent seules, près de 4 femmes sur 10, entre 55 et 74 ans, vivent seules).
Les mesures du gouvernement
L’égalité entre les femmes et les hommes a été érigée en grande cause nationale du quinquennat par le président Emmanuel Macron le 25 novembre 2017. Jeudi 8 mars, le gouvernement doit dévoiler une cinquantaine de mesures pour faire progresser l'égalité professionnelle et lutter contre les violences sexuelles.Ce n’est qu’en agissant dans tous les domaines, en actionnant tous les leviers dont nous disposons que nous pourrons assurer l'égalité entre les femmes et les hommes#FranceEgalité #8mars pic.twitter.com/y2yphYb786
— Gouvernement (@gouvernementFR) 8 mars 2018
•A partir de 2022, les entreprises de plus de 50 salariés présentant des écarts "injustifiés" de salaires entre hommes et femmes seront sanctionnées . Elles seront passibles d'une pénalité financière pouvant aller jusqu'à 1% de leur masse salariale. Les contrôles devraient se renforcer.
•La lutte contre les violences faites aux femmes
Sur les violences conjugales, des contrats locaux seront signés entre préfets, magistrats, hôpitaux et associations pour mettre en place un système d'"alerte en réseau" destiné à mieux repérer les violences conjugales.
Une plateforme de géolocalisation des hébergements d'urgence des femmes victimes, accessible seulement aux professionnels (associations, urgentistes, travailleurs sociaux…) sera développée pour les aider à trouver un refuge.
Sur les violences sexuelles. Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a annoncé le lancement d'une "plateforme de signalement des violences sexuelles". Il s'agira d'une messagerie instantanée ou d'un forum de discussion, explique Le Figaro. L'objectif est de mettre en relation les victimes et des professionnels spécialement formés qui pourront leur apporter des informations sur les démarches à engager.
Sur le harcèlement de rue. Une amende pour "outrage sexiste ou sexuel" a été retenue par le gouvernement. Ce délit inclura les propos, sifflements et remarques obscènes visant les femmes dans l'espace public.
Cette infraction devra être constatée "en flagrance" par les agents des forces de l'ordre. Cette amende pourrait s'étaler de 90 à 750 euros, selon les recommandations d'un rapport parlementaire.
►www.gouvernement.fr
Une réflexion sur les questions d'égalité unique
Le Centre-Val de Loire est l'unique région a avoir initié une réflexion sur les questions d’égalité accompagnée par de nombreux partenaires (Préfecture de la région Centre Val de Loire, Pole Emploi, Education Nationale, GiP alpha centre, CESER, AGEFIPH, Planning Familial, Universités…). Une consultation citoyenne s’en est suivie d’octobre 2017 à mars 2018, en vue de partager les bonnes pratiques et de promouvoir les actions innovantes.►www.regioncentre-valdeloire.fr