Bénabar a ouvert mardi le 36e Printemps de Bourges devant un public de fans conquis d'avance.
A l'image de ses chansons, souvent inspirées de la vie quotidienne et de choses vues, le concert de Bénabar est un mélange de bal musette, de grand orchestre et de one-man-show. Bénabar parle plus qu'il ne chante vraiment, alors que ses musiciens l'entraînent vers des rythmes de zouk, de funk ou des airs balkaniques.
Entre deux chansons, il enchaîne les piques façon guerre des sexes avec ses choristes, colle sur sa chemise le logo d'une marque de fast-food car "c'est la crise et qu'il faut bien vivre", abreuve le public de blagues plus ou moins drôles sur les dessous du showbiz et plaisante sur ses "crises d'angoisse".
Pour présenter son dernier succès "Politiquement correct", tiré de son album "Les bénéfices du doutes" paru en décembre, il explique que c'est une chanson "que les enfants ont adoré car il y avait des gros mots" et que "les petits rebelles de salons ont détesté car elle leur était destinée". Si le chapiteau du Phénix -- la plus grande scène du festival avec 6.000 places -- n'est pas tout à fait plein, le chanteur joue devant un public de fans conquis, qui reprend en choeur les paroles de "L'effet Papillon", "La Berceuse" ou l'incontournable "Le Dîner".
La chanteuse Giédré politiquement incorrecte
Rover, révélation du Printemps 2012
Rover, alias Timothée Régnier, a confirmé les excellents échos suscités par son premier album éponyme, paru il y a quelques semaines, lors d'un concert suivi par de nombreux journalistes. Sur scène, le trentenaire -- qui rappelle Gérard Depardieu au début de sa carrière -- est impressionnant de présence physique. Engoncé dans une veste noire au col relevé, le visage mangé par une mèche blonde, il habite ses chansons empreintes de romantisme rock. Dans sa voix constamment changeante passent tour à tour les fantômes de David Bowie, des Beatles, des Beach Boys et de la new-wave.