La Haute Autorité de santé a annoncé dans un communiqué publié le 4 avril que le dépistage sytématique du cancer de la prostate chez les personnes à risques était inutile. L'autorité sanitaire avait rendu la même conclusion en 2010 pour la population générale.
La Haute Autorité fonde son point de vue sur le fait qu'il n'y a "pas d'études démontrant l'efficacité du dépistage en termes de diminution de la mortalité dans une population d'hommes considérés comme plus à risque". Sachant, indique l'institution, qu'il est difficile de définir et de repérer les populations les plus susceptibles de développer cette maladie. Même si les facteurs de risques sont connus, (antécédents familiaux, origine africaine, exposition à certains agents chimiques), "il n'est pas possible de dire aujourd'hui comment ils interagissent. Au final, il reste difficile de mesurer un niveau de risque de survenue de ce cancer".
Les effets secondaires du dépistage
Le dépistage n'est pas sans risques : "sang dans les urines et le sperme, risque d'infections, de rétention urinaire, possibilité de faux négatifs", liste la HAS. Sans oublier les "conséquences physiques et psychologiques liées aux traitements : troubles sexuels, urinaires, digestifs".
En conséquence, la Haute Autorité insiste sur la nécessité de "d'améliorer l'information afin que chaque homme puisse choisir de se faire dépister, ou non, en connaissance de cause".
Plus de 71 000 cas de cancers de la prostate ont été observés en 2011. Cette maladie
représente la 3e cause de décès par tumeur chez l'homme.