Parmi les plus vieilles de France, ces 3 centrales seront examinées de près en cas de victoire de la gauche en 2012.
L'accord signé entre le PS et Europe-Ecologie-les-Verts prévoit la fermeture de 24 réacteurs nucléaires d'ici 2025.
Aucune liste n'a été établie pour l'instant mais le cas des réacteurs les plus anciens sera examiné en priorité.
En désaccord clair sur l'EPR, pas franchement d'accord sur la filière MOX (ce combustible recyclé contenant du plutonium dont Areva est le principal promoteur), le PS et EELV sont au moins d'accord sur le nombre de réacteurs à fermer pour réduire d'ici 2025 de 75 à 50% la part d'électricité nucléaire. Il en faudra vingt-quatre.
Maintenant que le cadre est fixé, le travail de fond pour savoir lesquels précisément reste à mener. Du côté de François Hollande, il sera notamment conduit par Marie-Hélène Aubert. L'ancienne députée des Verts d'Eure-et-Loir (1997-2002) a quitté les Verts il y a trois ans. Ayant rejoint récemment François Hollande sans pour autant adhérer au PS, elle sera au sein de l'équipe de campagne chargée de l'environnement et des questions énergétiques.
"La prolongation coûterait plus cher que la fermeture."
Selon Mme Aubert, pas question d'inquiéter les populations locales dès maintenant. Il est trop tôt pour cibler telle ou telle centrale.
" Aucune décision n'est prise pour l'instant. On listera les centrales les plus anciennes en s'intéressant en particulier à celles qui arrivent en bout de course. Celles dont la prolongation coûterait beaucoup plus cher que la fermeture, à cause du risque d'accident qui grandira. Notre travail qui sera mené ces prochains mois s'appuiera aussi sur les conclusions de l'audit post-Fukushima réalisé actuellement par l'Autorité de Sûreté nucléaire."
Si aucun site n'est ciblé pour l'instant, on doit néanmoins observer que les réacteurs de Dampierre-en-Burly, Saint-Laurent-des-Eaux et Chinon comptent parmi les plus anciens du parc nucléaire français qui en compte 58.
Si le site alsacien de Fessenheim (mis en service en 1977) fait figure d'ancêtre, ceux de la région Centre le suivent d'assez près. Le plus ancien réacteur de Dampierre-en-Burly date de 1980, le plus ancien de Saint-Laurent-des-Eaux de 1981 et le plus vieux de Chinon de 1982.
En 2025, ils approcheront de 45 ans. Selon les experts qui sont loin d'être unanimes, la durée de vie maximale des réacteurs de ce type (à eau pressurisée) se situe entre 40 et 50 ans.