Le tribunal de Quimper examine aujourd'hui, vendredi 27 juillet, les plans pour sauver l'entreprise de la faillite.
Reprise ou continuation ? C’est au tribunal de commerce de Quimper de décider. L’avenir du numéro un de la volaille en France est entre les mains de la justice depuis ce vendredi 27 juillet.
Le groupe, qui a été placé en redressement judiciaire le 1er juin 2012, emploie 3.400 personnes en France et est en contrat avec quelques 800 éleveurs.
Deux scénarii se sont dessinés ces derniers mois :
1. Continuation de l’activité : c’est ce que propose Michel Léonard, le directeur général du groupe, avec l’appui de la banque britannique Barclays. L’institution financière recapitaliserait l’entreprise à hauteur de 140 millions d’euros et deviendrait alors l’actionnaire majoritaire (80% du capital) à la place de
2. Reprise de l’activité : c’est ce que propose le consortium Sofiprotéol, mené par Xavier Beulin. Il s’agirait de reprendre l’activité de l’entreprise, option qu’ont semblé privilégier les syndicats à l’issue du comité central d’entreprise, jeudi 26 juillet.
QUELS ENJEUX POUR LA REGION CENTRE ?
Le groupe Doux a 4 sites dans la région (Amilly et Boynes dans le Loiret, Blancafort et Clémont dans le Cher) et emploie en tout 383 salariés.
Si le tribunal opte pour le plan de continuation, beaucoup de ces emplois seraient menacés. Le directeur général de Doux, Michel Léonard, a en effet précisé que ce plan aurait des conséquences lourdes sur la filière « frais », qui serait alors laissée à d’autres investisseurs.
Or les quatre sites de la région sont dans cette filière.
Françoise Lavisse, déléguée CFDT sur le site de Blancafort, a déclaré au micro d’un confrère de France Bleu Orléans que les salariés étaient « bradés, sans aucune garantie de continuité dans l’emploi ».
Xavier Beulin, président de la FNSEA et du consortium Sofiprotéol se veut plus rassurant. Avec son offre de reprise, il s’engage à conserver les quatre sites de
« Si notre offre est retenue, nous nous engageons à réinvestir plusieurs millions d’euros pour le site de Boynes », a-t-il promis.
En plus des 383 salariés du groupe Doux, 110 éleveurs de la région sont dépendants de l’activité de l’entreprise.
La décision du tribunal de commerce de Quimper devrait être mise en délibéré à l’issue de l’audience.