Avant de verbaliser, les gendarmes vont faire de la prévention.
Décidée en février par le gouvernement précédent, la présence du petit ballon dans la boîte à gants est obligatoire depuis le 1er juillet mais aucune amende ne sera mise avant le mois de novembre. Ensuite, les contrevenants sanctionnés devront débourser onze euros.
"Ouais ben si c'est obligatoire, on va le faire mais bon..." Du côté des gendarmes comme du côté des automobilistes, la tonalité était un peu la même au premier jour d'application de la nouvelle mesure. S'équiper n'est pas encore la priorité pour une majorité de conducteurs et pour les forces de l'ordre, vérifier qu'il est bien présent dans les véhicules n'est pas non plus un objectif majeur.
Compte tenu des difficultés d'approvisionnement, un délai de tolérance va donc être appliqué pendant 4 mois, période au cours de laquelle la gendarmerie fera simplement passer le message.
Dimanche 1er juillet, les gendarmes présents sur les routes du Loiret n'ont effectué aucun contrôle spécifique sur ce point mais les conducteurs interpellés pour excès de vitesse ont été informés qu'ils devraient se mettre bientôt en conformité avec la nouvelle règlementation.
Beaucoup doutent encore de l'efficacité de la mesure sur le taux de mortalité routière mais il n'y a pas de doute à avoir sur les bénéfices promis aux principaux fabricants d'éthylotests. Les ventes devraient être multipliées par dix. Il faut à ce sujet rappeler que l'association de prévention routière qui a convaincu l'ex-ministre de l'Intérieur Claude Guéant de prendre ce décret est présidée par un salarié du fabricant Contralco.