L'Association des paralysés de France (APF) se mobilise partout en France contre les atteintes faites à la loi 2005
La journée d'action nationale organisée à l'appel de l'APF entend protester contre la proposition de loi instaurant des dérogations aux obligations d'accessibilité des bâtiments neufs.
L'APF dénonce "l'enterrement" de la loi 2005 sur le handicap. Le texte fixait l'année 2015 comme délai pour garantir l'accessibilité des bâtiments publics pour tous. Il reste encore trois ans aux collectivités pour se mettre en conformité avec la loi mais l'APF dénonce une proposition de la majorité votée au printemps qui rend possible de déroger à cette obligation. " La liberté d'accéder à tous les lieux publics, aux logements, aux transports est un droit fondamental, universel, basé sur la dignité humaine, qui s'inscrit dans un principe de non-discrimation", rappelle l'association.
Les communes hors-la-loi en 2015
Le rapport présenté par le sénateur UMP Eric Doligé (Loiret) fait part de l'incapacité pour la plupart des collectivités locales de réaliser ces investissements, très coûteux (17 millards d'euros), d'ici à 2015. Hors, à cette date, la loi de 2005 prévoit de sanctionner les représentants des établissements publics ne disposant pas d'accès pour les paralysés. " Le maire pourra donc être envoyé au pénal par tout citoyen et sera passible de prison. Il faut donc accepter de poser la question et de rechercher la solution " explique Eric Doligé.
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