Les associations en charge de l'aide alimentaire redoutent la réduction du Plan Européen d'Aide aux plus Démunis
Loiret : les bénéficiaires de l'aide alimentaire
Les associations en charge de l'aide alimentaire redoutent la réduction du Plan Européen d'Aide aux plus Démunis. Dans le Loiret, le Secours Populaire distribue des dernrées alimentaires à 9500 personnes un chiffre en hausse de 20% par rapport à 2010.
La Croix Rouge Française, la Banque alimentaire, les Restaurants du Coeur et le Secours Populaire Français s'inquiètent de la baisse annoncée des fonds alloués au Plan Européen d'Aide aux plus Démunis (PEAD).
L'enjeu est de taille car ce programme permet d'apporter une aide alimentaire à 13 millions d'européens.
Il représente 35% des denrées alimentaires distribuées par les associations.
Au sein de l'Europe, les détracteurs du PEAD, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Suède, le Danemark, les Pays-Bas et la République tchèque, s'appuient sur un arrêté de la Cour de Justice européenne du 13 avril dernier qui a estimé que ce programme lancé en 1987, à la suite de l'appel de Coluche, fondateur des "Restos du Coeur", avait été dénaturé.
De fait, les excédents agricoles qui l'alimentaient ont pratiquement disparu, au point d'être supplantés ces dernières années par des achats massifs de nourriture, financés par la Politique agricole commune (PAC).
Or, ces achats n'ont rien à voir avec la PAC et relèvent de la politique sociale, a argumenté la Cour.
Le commissaire européen à l'agriculture a assuré avoir une solution qui permette de surmonter les objections de la Cour pour les deux ans à venir, en maintenant le financement via la PAC, avant que les fonds sociaux européens ne prennent le relais en 2014.
Pourtant, cet après-midi, les Européens ont échoué à trouver un accord pour maintenir en l'état le programme d'aide alimentaire.