C'est une sombre histoire de voisinage qui est jugée depuis lundi devant les assises de Bourges.
Celle d’un homme de 76 ans, André Raimbault, qui au fur et à mesure des années a nourri une haine viscérale à l’encontre de ses deux voisines. Il ne supportait pas qu’elles aient racheté la propriété de ses parents et qu’elles y aient installé un élevage canin.
Le conflit de voisinage n’a cessé de s’envenimer passant de simples dégradations aux nuisances puis aux insultes jusqu’à ce jour où il commet l’irréparable.
Au petit matin du 15 juin 2010, le septuagénaire, animé d’une colère noire, empoigne son fusil de chasse et tue à bout portant la chèvre de ses voisines pour les faire sortir de chez elles avant de tirer froidement sur l’une d’entre elles, la blessant très grièvement au bras et à l’épaule. L'avocate de la défense, Me Karine Berthon, décrit son client comme ayant une personnalité paranoïaque qui s'est forgée à la suite "des ruptures [sentimentales] qu'il a connues tout au long de sa vie".
Pour cette tentative d’assassinat, André Raimbault encourt la réclusion criminelle à perpétuité. A 76 ans, il sait qu’il finira ses jours en prison.