Dans une enquête de terrain menée récemment auprès de 648 pharmacies, l’UFC Que Choisir met en lumière une défaillance majeure de la part des pharmaciens sur leur obligation de conseil.
Ainsi, dans une situation d'achat en automédication de deux médicaments incompatibles (Aspirine UPSA Vitamine C et Rhinureflex, médicament contenant de l'ibuprofène), " seul un pharmacien sur deux " a indiqué spontanément l'interaction entre les deux médicaments.
Pour l’association de consommateurs, l’enquête a " confirmé les maux déjà diagnostiqués " lors d'une précédente enquête en 2009: " un conseil grippé, une opacité des prix et une inquiétante fièvre tarifaire".
"On ne peut pas laisser dire que tous les pharmaciens font mal leur travail " s'est défendu le Dr Ardenot, présidente du
Vers une libéralisation encadrée des pharmacies ?
L'enquête de l’UFC a montré un écart de 1 à 4 (de 1,30 euro à 4,95) sur le prix de l'aspirine UPSA Vitaminée (médicament non remboursable, dont le prix est libre) achetée dans 547 officines. L'UFC-Que Choisir chiffre entre 11,4% et 16,3% l'économie pour les consommateurs qu'engendrerait la libéralisation de la distribution des médicaments vendus sans ordonnance.
L'automédication, c'est-à-dire l'ensemble des médicaments vendus sans ordonnance, représenterait " un tiers des dépenses de médicaments des consommateurs ", soit 2,1 milliards d'euros. 80% de cette dépense est consacrée aux médicaments dont les prix sont libres.