Des surveillants de prison ont de nouveau bloqué ce matin certains établissements pour dénoncer un manque de moyens et la dégradation de leurs conditions de travail. C'était le cas à Châteaudun en Eure-et-Loir. Les grévistes ont installé un barrage filtrant devant le centre de détention comme ce fut le cas mercredi dernier.
Derrière les murs de la maison d’arrêt de Châteaudun, cent-quarante surveillants s'occupent de six cent détenus ce qui équivaut à un gardien pour soixante prisonniers. Des conditions de travail qu'ils jugent dangereuses en raison de ce faible effectif. «Dernièrement, une surveillante s’est faite boxer par un détenu et un surveillant a été jeté au sol et frappé à coups de pieds» déplore Joël Iraegui, Major pénitentiaire et délégué syndical FO.
Une violence quotidienne que beaucoup d'entre eux ont du mal à supporter. Il y a quelques mois, un de leur collègues a mis fin à ses jours. Tous ces actes de violence seraient, à en croire ces surveillants, largement banalisés par l'administration.
Les surveillants ne demandent qu'une chose, du renfort. Au centre de détention de Châteaudun, il faudrait recruter plus d'une trentaine de gardiens de prison.
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