En réaction à la perte du triple A, le président a annoncé qu'il parlerait au français dans quinze jours.
En réaction à la perte du triple A, le président a annoncé qu'il parlerait au français dans quinze jours.
Deux jours après la dégradation financière de la France, Nicolas Sarkozy a profité dimanche d'un hommage à Michel Debré pour appeler les Français au "sang froid" dans "l'épreuve" de la crise et justifier, face aux critiques, la poursuite des réformes.
Debré, le prétexte pour parler de la crise
"Je parlerai aux Français à la fin du mois, je leur dirai les décisions importantes qu'il faut prendre sans perdre de temps", a-t-il déclaré, "je leur dirai que la crise peut être surmontée, pourvu que nous ayons la volonté collective et la force de réformer notre pays".
Le chef de l'Etat n'a pas précisé la forme ni la date de son intervention, où il doit annoncer le paquet ambitieux de réformes (TVA sociale, suppression des 35 heures, taxe financière...) qu'il proposera mercredi aux syndicats et veut faire voter au pas de charge avant la présidentielle.
M. Sarkozy s'est refusé dimanche à commenter directement la dégradation de la France, se contentant de propos généraux sur la crise, une "épreuve" qu'il ne faut "ni sous-estimer, ni dramatiser à l'excès". "Il faut se battre, faire preuve de courage, de sang froid", a-t-il insisté, "on ne répond pas à une crise de cette ampleur par l'agitation, par l'emportement".
En célébrant Michel Debré, Nicolas Sarkozy a d'abord loué dimanche l'homme "attaché à l'ordre et attaché au mouvement" dont il s'est voulu un digne successeur en temps de crise. Citant l'ex-Premier ministre, qui disait, en 1957, "à force d'attendre, il sera trop tard", il a renvoyé ses propos "à tous ceux qui trouvent qu'on décide trop et trop vite".