Toutes les écoles de France observeront mardi à 11h00 une minute de silence à la mémoire des trois enfants et du professeur assassinés lundi dans un établissement scolaire juif de Toulouse par le tueur à scooter, qui est désormais l'homme le plus recherché du pays.
Un nouveau détail est venu renforcer l'effroi causé par le tueur et sa façon d'opérer: un témoin l'a vu lundi avec une caméra "sanglée sur la poitrine", un appareil de type GoPro, a indiqué le ministre de l'Intérieur Claude Guéant. " Cela ajoute un élément supplémentaire sur le profil" de cet homme, il s'agit de "quelqu'un qui a la cruauté d'enregistrer ses actes", a dit le ministre. "
Lundi matin, le même homme apparemment que celui qui a tué trois militaires depuis le 11 mars dans la région, un à Toulouse puis deux à Montauban, et blessé grièvement un troisième dans cette ville, a tué froidement devant le collège-lycée Ozar-Hatorah un professeur de religion et ses deux jeunes enfants, ainsi que la fillette du directeur de l'établissement. Un jeune homme de 17 ans a été gravement blessé, mais ses jours ne semblent plus en danger.
Le mystère subsiste sur le meurtrier et les motivations d'actes qui ont traumatisé la communauté juive, choqué la France entière et mis entre parenthèse la campagne électorale. " Nous ne savons pas aujourd'hui qui il est (...). Nous ne sommes pas plus avancés que cela ", a reconnu M. Guéant.