Les 57 anciens salariés de l'entreprise Michelin de Joué-lès-Tours (37) qui poursuivaient l'entreprise pour licenciement abusif ont obtenu des indemnités, allant jusqu'à 44.900€.
Dans son délibéré rendu public lundi 19 décembre, le conseil de Prud'hommes de Tours (37) a donné gain de cause à 57 anciens salariés de l'entreprise Michelin de Joué-lès-Tours (37) qui poursuivaient leur employeur pour licenciement abusif.
Dans le document que nous avons pu consulter, le conseil de Prud'hommes note que "les licenciements prononcés (en 2014 et 2015, NDLR) sont dépourvus de cause réelle et sérieuse".
Jusqu'à 44.900€ d'indemnités
Le délibéré précise que "la société Michelin devra verser aux demandeurs les indemnités calculées par le conseil de Prud'hommes en fonction de leur ancienneté".Pour les 57 anciens salariés, les indemnités vont de 11.300€ à 44.900€.
"Nous sommes soulagés, a déclaré Jérôme Bourgeon, délégué du personnel Sud Solidaires qui accompagne les salariés dans l'action en justice. Mais nous pensons que Michelin pourrait faire appel."
Un "rappel à l'ordre"
Les ex-salariés n'étaient pas présents lundi. Pour Me Marsault, qui les représente, cette décision du conseil de Prud'hommes "est une petite sorte de rappel à l'ordre".Si Michelin avait justifié les licenciements par une nécessité de se réorganiser pour rester compétitif au niveau européen, l'avocate des anciens salariés explique que l'on "ne peut pas tout faire. Même si on accompagne les salariés visés par les mesures, ce n'est pas pour autant que l'on peut valider la décision de se réorgansier sans tenir compte qu'on n'était pas en péril!"
Contactée, la direction de Michelin a indiqué qu'elle allait examiner en détail la décision du conseil de Prud'hommes pour saisir ou non l'opportunité de faire appel.