La barre mobile, nouvelle épreuve de la gymnastique artistique, n'a pas été retenue par le Comité Olympique Paris 2024. On vous explique.
La barre mobile permet de faire corps avec la barre en toute liberté. Un atout par rapport à la barre fixe qui limite les mouvements autour de son axe, dans un espace limité. Un plus indéniable qui permet aux athlètes d'expérimenter d'autres figures, tout en se libérant des contraintes de l'immobilisme.
Qui dit mobile, dit sécurité
Vincent, athlète à Vierzon, las de tourner autour de la barre fixe et de moins en moins concentré, s’est retrouvé brutalement au sol quand elle s'est décrochée. En sortant du coma, il a tiré une leçon de cette expérience malheureuse et a inventé la barre mobile. Un agrès beaucoup moins dangereux puisque le sportif, plus près de la terre ferme, a beaucoup moins de risque de s'écraser comme une crêpe, à côté de la poêle, le jour de la Chandeleur.
Vingt-cinq kilos sous le menton, pas un poil de moustache ne bougent. La maîtrise est totale, preuve à l'appui. Une dextérité et un investissement salués par son entraîneuse, extrêmement déçue par cette décision d'exclusion aux JO de Paris 2024.
Qui dit mobile, dit liberté
Kévin travaille régulièrement le rouleau et les extensions. La barre de 25 kilos est maîtrisée, ils ne sont que deux au monde à réaliser de telles figures. Un exploit pour cet athlète né à Deuil-la-Barre dans le Val-d'Oise. Le hasard, s'il existe, fait vraiment bien les choses. Comme le dit si bien Paul Éluard "Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous." Kévin en est persuadé aujourd'hui, il avait bien rendez-vous avec la barre mobile.
Libre de créer, Kévin associe l'imagination et l'art du geste. Une liberté, hors du cadre imposé, qui est loin de faire l'unanimité.
La barre mobile ne répond pas aux critères des JO de Paris 2024
Le barème de notation des JO actuel n'est pas adapté à cette discipline qui défie tous les critères mis en place. Parfois comparée au twirling qui mélange la danse, la gymnastique et les maniements de bâtons, la barre mobile est néanmoins beaucoup plus lourde et ne permet pas de réaliser de telles envolées.
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Le twirling, un sport mixte, qui ne figure pas encore dans la liste des disciplines olympiques.
Kévin, quant à lui, vise les JO de 2028, mais est-il prêt à faire quelques concessions pour proposer un programme plus réglementé ?
Les agrès agréés aux JO de Paris 2024
La barre mobile, bien entendu, n'existe pas ! La barre fixe, quant à elle, fait bien partie des épreuves de gymnastique artistique de Paris 2024. Le programme comporte six agrès pour les hommes : exercices au sol, cheval d'arçons, anneaux, saut, barre parallèle et barre fixe. Celui des femmes compte six agrès : le saut, les barres asymétriques, la poutre et les exercices au sol.
La gymnastique fait partie des sports historiques des Jeux de l’ère moderne. Elle a été au programme olympique de chacune des éditions organisées depuis les Jeux de 1896, à Athènes, où seuls les hommes étaient autorisés à participer. Les épreuves féminines de gymnastique artistique seront incorporées au programme olympique en 1928, lors des Jeux Olympiques d’Amsterdam.
La barre mobile, une option pour lâcher votre mobile cet été
La barre mobile pour commencer l'entraînement, peut-être remplacée par une tringle à rideau, plus légère et disponible dans chaque foyer. Une activité sportive qui occupe les deux mains et demande de la concentration. En extérieur, elle peut se pratiquer à plusieurs en prenant soin de respecter les distances pour ne pas se blesser. Le manche à balai est recommandé pour les débutants.
Rires garantis avec des sports complètement improbables !
Cette série de 20 épisodes de deux minutes, réalisée par Éric le Roch, présentera ces sports encore trop peu connus, comme le Karaté crié, la Pétanque Lointaine, ou le 400m à poil.
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