La "Nouvelle République du Centre Ouest" condamnée pour harcèlement sexuel

Le Conseil de prud’hommes de Tours a condamné le 1er juillet la Nouvelle République du Centre-Ouest pour harcèlement moral et sexuel à l'égard dune ancienne salariée. Une décision qui fait date puisqu'elle fait valoir que le harcèlement sexuel peut être constitué par des agissements indirects.

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Un quotidien de grivoiseries et de plaisanteries déplacées

Madame G. avait 25 ans de maison lorsqu’en 2012 son environnement de travail est devenu invivable à l’agence de Châteauroux rapporte le Monde.fr qui a révélé l'affaire.  

« Petite bite, enculé de mes deux, grosse burne » ou encore « Ma chatounette, mes couilles », ses trois collègues masculins usaient entre eux d'un langage peu châtié. Il leur arrivait aussi de « mimer des rapports sexuels » ou de commenter leur week-end par un « Je vous ferai une photo bien dégueulasse de chatte en gros plan » explique l ’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT) qui a défendu la journaliste

Licenciée pour inaptitude

Mme G. alerte ses employeurs. En vain. Son rédacteur en chef « lui fait comprendre qu’elle avait “cassé l’ambiance ». La direction du quotidien régional basée à Tours ne réagit pas. A bout de souffle, elle se met en congés maladie en janvier 2013. Elle est licenciée, un an et demi plus tard, pour inaptitude.

Le 1er juillet, le Conseil de prud’hommes de Tours a condamné la Nouvelle République du Centre-Ouest à verser 10 000 euros de dommage-intérêts pour harcèlement moral et sexuel à Mme G. Il a fixé l’indemnisation du préjudice lié à la rupture du contrat de travail à une somme équivalente à 15 mois de salaires.

C’est la première fois qu’un conseil des prud’hommes ne déboute pas une salariée qui fait valoir que le harcèlement sexuel peut être constitué par des agissements qui ne lui sont pas directement destinés. 
Marylin Baldeck, présidente de l'AVFT




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