Le Berry en souffrance, Orléans et Tours en croissance... ce qu'il faut retenir du recensement en Centre-Val de Loire

La population de la région est restée stable sur cinq ans, selon des chiffres publiés par l'Insee ce mercredi 29 décembre. Une constatation qui cache de grosses disparités entre départements et agglomérations.

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On aurait pu croire, a priori, que la région avait entamé une décrue en matière de démographie. Il n'en est rien. Selon les dernières données communiquées par l'Insee sur le recensement opéré en 2019, la population du Centre-Val de Loire s'établit à 2 573 180 habitants. Soit environ 2 500 de plus qu'en 2013, en augmentation de 0,1% sur six ans.

Une dynamique que l'Insee qualifie de "stable", en comparaison à la hausse de 2% de la population française en général sur la même période. L'institut statistique note d'ailleurs que cette dynamique est en baisse, la croissance ayant été de 0,3% par an entre 2008 et 2013. 

Ce ralentissement est notamment dû à un solde migratoire quasi nul, c'est-à-dire à une compensation de justesse des départs par les arrivées de nouveaux habitants sur le territoire. Ainsi, la faible augmentation démographique est liée, selon l'Insee, au solde naturel, soit un nombre de naissances très légèrement supérieur au nombre de décès. 

Le Loiret et l'Indre-et-Loire gagnent grâce à Tours et Orléans

Mais à y regarder de plus près, la stabilisation de la population régionale masque de très grandes disparités au sein des différents territoires de la région. Ainsi, seuls le Loiret (+2,2%) et l'Indre-et-Loire (+1,6%) gagnent des habitants sur six ans, concentrant d'ailleurs à eux deux la moitié de la population régionale.

Et dans ces départements, les agglomérations d'Orléans et de Tours constituent les principaux points d'attraction. Ainsi, entre 2013 et 2019, la métropole d'Orléans gagne 11 500 habitants (seulement 1 800 à Orléans même), soit une croissance de 4% et un total de 288 000 habitants en 2019. 

La métropole de Tours reste plus peuplée, avec 296 000 habitants, mais enregistre une croissance deux fois plus faible que sa concurrente loirétaine (5 900 habitants, +2%). 

En dehors des deux grandes agglomérations, les villes du Loiret et de l'Indre-et-Loire perdent des habitants, ou en gagnent très peu. C'est le cas d'Amboise (-5,4%), Chinon (+0,7%), Montlouis (+0,8%), Pithiviers (-0,2%) et Gien (-7,2%). Montargis enregistre de son côté une croissance de 4,5%, après une baisse sur la période 2008-2013.

Le Berry en décroissance

Dans les autres départements de la région, la population diminue. La chute démographique est spectaculaire dans le Berry, qui perd 18 000 habitants sur la période. Ce qui équivaut à une baisse de 3% dans le Cher et de 3,8% dans l'Indre.

Cette diminution touche sans distinction les zones rurales et les agglomérations. Les unités urbaines de Bourges et Châteauroux perdent chacune plus de 2 000 habitants.

Eure-et-Loir et Loir-et-Cher, entre-deux

La baisse est relative en Eure-et-Loir (-0,3%) et en Loir-et-Cher (-0,7%). L'unité urbaine de Chartres reste très stable, tandis que celle de Blois gagne 920 habitants. 

Les villes moyennes s'en sortent très différemment. Vendôme perd 1 260 habitants, quand Romorantin en gagne 1 000. En Eure-et-Loir, 700 personnes ont quitté Dreux, et plus d'un millier sont parties de Nogent-le-Rotrou.

Quelques données en plus

Finalement, sur 1757 communes en Centre-Val de Loire, seules 690 voient leur population augmenter, soit à peine 2 sur 5.

Un habitant sur deux de la région vit dans une commune urbaine. La population des communes rurales -hors sphère d'influence d'une agglomération- est d'ailleurs en diminution, principalement à cause d'un solde naturel négatif. 

La démographie des agglomérations aussi est modifiée. L'Insee note que les couronnes urbaines se peuplent plus rapidement que les centres. C'est par exemple le cas à Orléans : la commune-centre ne capte ainsi qu'une personne sur dix arrivant sur le territoire de la métropole, soit autant que des villes périphériques comme Olivet et Saint-Jean-de-Braye.

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