Les locataires d'une résidence séniors à Olivet, dans le Loiret, pourraient être privés de leurs auxiliaires de vie et des services de restauration d’ici à la fin du mois d’octobre. En cause, le redressement judiciaire du Groupe Réside Études, gestionnaire de 75 établissements en France. Des centaines d'emplois sont menacés.
L’audience du tribunal de commerce de Paris va statuer le 7 octobre sur les offres de reprise du groupe Réside Études Seniors placé en redressement judiciaire. L’offre des acquéreurs, tous acteurs du secteur, (Steva, Aquarelia, Villavie et Your-Care) prévoit une reprise seulement partielle des résidences que gère le groupe Réside Études dans l’hexagone.
Quarante immeubles de logements Séniors, dont celui ouvert il y a 12 ans à Olivet, sont sur la sellette. D’ici fin octobre, les vingt-deux agents de service pourraient avoir quitté les lieux après avoir été licenciés.
Les personnes âgées les plus vulnérables vont être privées de restauration et laissées sans soins.
s’inquiète le directeur de la Girandière Jean-Paul Vaysset.
Comment prendre sa douche sans les auxiliaires de vie ? Comment faire sans le service des repas quand on est plus en capacité de se préparer à manger ?
Sur ces questions préoccupantes, le Comité Social et Économique du groupe Réside Études a choisi d’interpeller l’État via le CIRI, le comité interministériel de restructuration industrielle, en espérant que des fonds soient débloqués pour le retour à un fonctionnement viable pour les résidents.
La résidence "Les Girandières" d’Orléans, restructurée
Les Girandières du centre-ville d’Orléans compte parmi les 35 sites assurés d'être sauvés par les offres de reprise. Les 80 résidents continueront de bénéficier de services à la personne, mais ils seront réalisés à effectif réduit. Le projet de rachat prévoit en effet de se séparer de la moitié des agents. Les onze employés restants devront faire preuve de polyvalence.
Ce sont 600 à 800 emplois qui seraient menacés sur l’ensemble du groupe Réside Études Seniors, selon Jean-Paul Veysset.
La mise en liquidation éventuelle de l’exploitant compromet aussi l’ouverture de certains sites. Une dizaine de locataires qui devait emménager le 1er octobre dans une résidence flambant neuve du côté des Côtes- d’Armor ont dû y renoncer.