L'usine historique de sanitaires Allia devrait sauver un quart des emplois de son usine en Saône-et-Loire, notamment grâce à des mutations à Selle-sur-Cher, dans le Loir-et-Cher.
Environ un quart des emplois de l'usine historique de sanitaires Allia, filiale du suisse Geberit, à Digoin en Saône-et-Loire pourrait être sauvé, a-t-on appris, mardi 20 juin, auprès de l'avocat du comité d'entreprise. Le maintien d'une quarantaine d'emplois, sur 176, est prévu sur le site de Digoin.
Des transferts d'emplois dans le Loir-et-Cher
L'entreprise, qui produit notamment des toilettes et des lavabos, devrait en outre transférer 25 emplois de Digoin à Selle-sur-Cher, dans le Loir-et-Cher. L'usine de La-Villeneuve-au-Chêne dans l'Aube, qui emploie quelque 80 personnes, va en fermer.
"On peut considérer qu'on a un accord", qui doit être soumis à signature la semaine prochaine, a annoncé Maître Ralph Blindauer à l'AFP. Le texte, qui sera présenté en assemblée générale du personnel dans les prochains jours, devrait être signé selon une source syndicale qui s'est dite satisfaite des avancées.
Geberit, qui a repris le français Allia en rachetant le suédois Sanitec en 2015, avait annoncé en mai 2016 vouloir fermer les deux sites de production de Digoin et de Villeneuve-au-Chène (Aube), considérés comme non rentables. Au total 256 emplois étaient menacés, dont 176 dans l'usine de Saône-et-Loire.
"Allia ferme (dans l'Aube) mais finance des projets alternatifs" qui pourraient créer entre 15 et 40 emplois sur deux ans, a précisé Maître Blindauer. "On limite quand même assez sérieusement la casse sociale."
Les salariés avaient multiplié les manifestations devant le siège de Geberit en Suisse, devant leur siège parisien et bloqué les sites menacés. L'accord prévoit par ailleurs la possibilité de partir en pré-retraite pour tous les salariés de plus de 55 ans, un congé de reclassement et une prime supra-légale.