Le député du Loir-et-Cher proposait d'instaurer un remboursement forfaitaire des déplacements domicile-travail. Le MoDem et la République en marche n'ont pas soutenu son projet de loi.
Jeudi 5 avril, Guillaume Peltier a défendu devant l'Assemblée nationale l'idée d'un "ticket carburant", dans la lignée d'un ticket restaurant : un versement unique de l'entreprise pour le salarié, journalier et lui permettant de financer ses trajets depuis son domicile.
Le dispositif est déjà appliqué pour les transports en commun (la moitié du titre de transport remboursé) et pour les vélos (certaines structures proposent une indemnité kilométrique). Ce "ticket carburant", en partie payé par le salarié, ne serait pas soumis à l'impôt sur le revenu du bénéficiaire, et exempté de cotisation.
Le coût estimé important du dispositif serait notamment contrebalancé, selon le député du Loir-et-Cher, par un accès à l'emploi facilité pour les salariés - 25 % des personnes interrogées dans une étude du Centre de recherche sur les conditions de vie en 2016 admettaient avoir renoncé à une offre d'emploi à cause du coût des transports.
Mais à l'Assemblée nationale, les députés de la majorité (MoDem et LREM) n'ont pas soutenu le texte, et ont voté favorablement une mention de rejet préalable, le jeudi 5 avril : le texte ne sera pas soumis au vote solennel des députés. Le défenseur de cette mention de rejet, le député Belkhir Belhaddad, a notamment rappelé les tentatives précédentes (sous Jacques Chirac, puis à l'initiative de Laurent Wauquiez sous Nicolas Sarkozy), qui s'étaient soldées par des échecs du dispositif.
Fier d’avoir obtenu le soutien de 5 groupes parlementaires sur 7 à notre proposition de loi @Republicains_An sur le ticket-carburant pour les travailleurs. Hélas, la majorité d’@EmmanuelMacron a voté contre : 64 voix contre 42. Nous poursuivons notre combat pr le pouvoir d’achat pic.twitter.com/nLOqLuAebt
— Guillaume Peltier (@G_Peltier) 5 avril 2018