Blois fait partie des 222 villes moyennes qui vont être accompagnées par l'Etat pour redynamiser leur centre ville. La capitale du Loir-et- Cher a anticipé en nommant Marie Jolly, présidente de la nouvelle association "Les vitrines de Blois" et Amandine Billy, manager de centre-ville. Reportage.
Amandine Billy est toute jeune. Son accent du sud apporte le soleil dans les ruelles de Blois. Arrivée il y a six mois, la nouvelle manager de commerce de la ville se sent ici chez elle. " Je suis toujours en chaussures plates. C'est la clé. J'ai arpenté chaque ruelle du centre ville pendant des semaines. Maintenant j'ai mes repères et les gens me connaissent".Mon rôle est de faciliter les choses, de tisser des liens entre les commerçants et les institutions. Je suis un facilitateur.
Attirer des "commerces-locomotives"
Direction le Bagel Corner. Installé depuis trois semaines rue Saint Martin, le gérant n'en revient pas du monde qui vient chez lui." Même la franchise Bagel qui a 50 points de vente en France ne pensait pas que ce serait aussi fort au démarrage. Le premier jour, on a vendu 130 bagels. On s'attendait à trois fois moins", confie, ravi, Olivier Gérard, le gérant de Bagel Corner.
Juste à côté, la manager de commerce croise le futur gérant d'un tout nouveau restaurant qui va s'installer à Blois : Les comptoirs de Mamie Bigoude. "C'est ce genre de locomotives que l'on veut attirer à Blois pour redynamiser le centre ville. Ensuite il faut aussi attirer des petits commerces indépendants qu'on ne trouve nulle part ailleurs", explique Amandine Billy. " C'est une question d'équilibre.
Un travail d'équipe
L'équilibre, elle le trouve en travaillant main dans la main avec la présidente de la nouvelle association de commerçants de Blois "Les Vitrines de blois", Marie Jolly.Ces deux femmes ont une lourde mission : redynamiser le coeur commerçant de Blois. La première étape : collecter des données sur la fréquentation du centre ville avec des compteurs piétons. "Ces compteurs-piétons vont nous permettre de savoir où, quand et combien de clients passent dans la journée. Cela va nous permettre de mieux disposer nos commerces et d'"adapter nos horaires, explique Marie Jolly qui compte bien convaincre les commerçants du centre-ville de faire un effort. " On doit tous s'y mettre si on veut survivre à la concurrence du net".
La solution : travailler ensemble entre partenaires : CCI, Chambre des métiers, office de tourisme, mairie, tous ont signé une feuille de route pour donner un coup d'accélérateur au commerce le 25 avril dernier.
8% de locaux commerciaux vacants
Le centre- ville de Blois compte 8 % de locaux commerciaux vacants. C'est 3 points de moins qu'au niveau national. Mais c'est toujours trop.Le défi n'est pas de lutter contre les grandes surfaces mais de travailler en complément.
Blois est une des villes moyennes sélectionnées par l'Etat pour être accompagnés financièrement dans le développement des centre ville. Elle compte aussi sur ce coup de pouce financier pour réhabiliter les logements vacants. A Blois 20 % des appartements du coeur de ville sont inoccupés.
Reportage de Marine Rondonnier et Sanaa Hasnaoui :