Baptiste Moncanut part vendredi en Italie pour participer à l'un des ultratrails les plus difficiles du monde : le "Tor des géants" : 25 cols entre 2000 et 3300 mètres d'altitude. Son objectif : collecter des fonds pour la Ligue contre le cancer et améliorer le quotidien des malades.
100 heures de course en 4 jours. 80 kms par jour. 24 000 mètres de dénivelé... les chiffres du "Tor des Géants" donnent le vertige. Pour Baptiste Moncanut c'est le plus gros défi qu'il ne s'est jamais lancé. "Jusque-là, je faisais des ultratrails de 170 kms. Là, ce sera le double avec 25 cols à plus de 2000 mètres d'altitude".
Collecter des fonds pour améliorer le quotidien des malades du cancer
Ce défi "Sang pour sang" a deux objectifs : collecter des fonds pour améliorer le quotidien des malades du cancer et leur donner du courage. " Si mon challenge semble dérisoire à côté de ces héros du quotidien que sont les malades du cancer, je vois cette épreuve un peu comme le combat contre la maladie : des hauts et des bas, des obstacles, des victoires et des échecs. L'important c'est de garder l'espoir et de se battre jusqu'au bout," confie Baptiste qui a du affronter la maladie de ses proches à plusieurs reprises.Le déclencheur de cette aventure, c'est quand mon père n'a pas pu m'accompagner pour l'ultratrail du Mont-Blanc l'an dernier. Trop malade, il n'est pas venu alors qu'avant, il n'avait jamais raté une de mes courses. Le cancer avait pris le pouvoir. J'ai voulu lui reprendre.
25 entreprises ont donné pour le défi "Sang pour sang"
Avant de partir affronter les sommets italiens, Baptiste est allé frapper aux portes des entreprises du Loir-et-Cher. " 25 entreprises ont déjà donné ou promis de donner. Souvent des petites et des moyennes entreprises, ainsi que les collectivités territoriales." Au total, 2400 euros ont été collectés pour la Ligue contre le cancer. Les dons sont encore possibles jusqu'au 19 octobre par la plateforme Helloasso, jour de la remise du chèque à la Ligue à Orchaise.
Des dons pour financer les soins de support comme la sophrologie ou les massages
"Quand on souffre d'un cancer, on n'aime plus beaucoup son corps abîmé par la maladie, les opérations, la chimio. La sophrologie, les massages et les soins de socio-esthétiques permettent de se réconcilier avec son corps, de reprendre confiance. C'est une grande aide pour la guérison", confie Florence Dubarry, amie de Baptiste et en rémission d'un cancer du sein. Et d'ajouter : "En plus la Ligue est un lieu de rencontre où on peut parler ou pas de la maladie en toute confiance sans être jugé. Cela permet de sortir de la solitude dans laquelle on peut vite s'enfermer quand on apprend qu'on est malade".
Des soins de support gratuits pour les malades
"Ces soins permettent d'apporter un bien-être aux malades, de leur redonner le sourire. Ils ont gratuits, entièrement financés par la Ligue contre le Cancer. Il faut compter 50 euros pour rémunérer une intervenante pour un cour collectif. Pour nous, le défi de Baptiste est énorme en terme de dons mais aussi pour les malades", explique Anne Perry, coordinatrice de la Ligue contre le cancer 41 qui souhaiterait que les malades et les hommes notamment viennent plus nombreux au comité pour prendre soin d'eux. " Nous avons aussi des psychologues, des cours d'arts plastiques et des aides financières possibles. Il y a encore trop de tabou sur ce sujet."Reportage de Marine Rondonnier, Sanaa Hasnaoui et Céline Girardeau :
Les intervenants :
- Baptiste Moncanut, créateur du défi "Sang pour sang"
- Florence Dubarry, bénéficiaire de la Ligue contre le cancer
- Anne Perry, coordinatrice du comité de la Ligue contre le cancer