Le club blésois, récemment promu en première division du basket français, a vaincu Lyon-Villeurbanne ce mardi 27 septembre sur un score de 86 à 82. Dans une ambiance de folie, et devant des supporters loir-et-chériens ébahis.
Que de chemin parcouru pour l'ADA Blois. Le club de basket blésois, passés professionnels en 2016, a battu ce mardi 27 septembre l'Asvel Lyon-Villeurbanne, 21 fois championne de France, et tenante du titre en 2022. Au bout du suspens, sur un score de 86 à 82, à domicile, dans une salle du Jeu de Paume en feu. Un exploit salué avec un rare entrain sur Twitter par la ligue nationale de basket elle-même.
En deux matchs (le premier contre Roanne), l'ADA Blois a aligné deux victoires, l'ASVEL -présidé par Tony Parker- détenant l'un des plus beaux palmarès du basket français. Pas mal pour l'équipe du Loir-et-Cher, promue pour la première fois cette année en Betclic Elite (Pro A), la première division du championnat hexagonal.
"C'est le meilleur jeu qu'on pouvait jouer"
Les joueurs de l'ADA Blois ont mené à chaque fin de quart-temps, se permettant un trois points salvateur sur le gong en fin de deuxième période, et menant même de 12 points à l'issue de la troisième. "Pour nous, ça a duré deux minutes, on vit un rêve, c'est le meilleur jeu qu'on pouvait jouer", estime Fernando, fervent supporter, depuis les gradins enflammés du Jeu de Paume.
"On ne pensait pas voir une telle équipe à Blois", se réjouit un supporter, complètement aphone à la sortie du match, au micro de France 3 Centre-Val de Loire. "C'était un match de folie, lance un autre. Les garçons ont respecté l'adversaire, ils ont été dans le match tout du long. C'est une belle surprise." Une autre supportrice est extatique :
À quel moment on gagne contre eux ? C'est incroyable ! Tony ! Viens voir dans les petits clubs, avec des salles bondées ! On s'est fait refuser la montée et maintenant on nique tout ! Les outsiders, ils ont gagné !
Une supportrice de l'ADA Blois
Car l'ADA Blois avait terminé champion de Pro B en 2018, lui ouvrant théoriquement les portes de la Pro A. Mais, sans centre de formation agréé, le club avait dû rester en deuxième division. "On a voulu montrer qu'on peut mettre Blois sur la carte de la Pro A, que les équipes peuvent nous respecter, et qu'on est pas là par hasard", liste après le match le meneur de jeu blésois Thomas Cornely. Pour lui, les joueurs de Blois avaient "la motivation à 1 000%". Ce qui, selon lui, "a fait la différence" contre "une aussi belle équipe".
"Historique, magnifique, grandiose"
Après les déboires administratifs passés du club, la satisfaction est palpable chez le président Paul Seignolle. "C'est historique, magnifique, grandiose", exulte-t-il. C'est un exploit face au plus grand club de France." Une victoire qu'il voit comme "l'aboutissement d'un long travail au niveau des jeunes du centre de formation". Avant de saluer l'entraîneur Mickaël Hay et ses joueurs : "Je suis un président euphorique, mais je le suis surtout pour les autres, ce n'est pas moi qui fais le spectacle !"
Qualifiant le club d'"artisans du basket", Paul Seignolle dit garder les pieds sur terre. Après tout, il reste 32 matchs avant la fin du championnat. Prochain rendez-vous pour l'ADA Blois : Paris, le 1er octobre.
Propos recueillis par Romane Sabathier et Norbert Evangelista