Un jeune homme de 22 ans d'origine tchétchène a été arrêté ce vendredi 23 octobre à son domicile de Blois. Il a été déféré devant un magistrat pour avoir fait l'apologie de l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine sur le professeur Samuel Paty.
Suite à l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, où le professeur Samuel Paty a été assassiné par un islamiste tchétchène, la cyberpatrouille du Loir-et-Cher était sur ses gardes. Sur Twitter, un compte a rapidement attiré l'attention des services de renseignement, en tenant des propos faisant l'apologie de l'acte terroriste.
Après des investigations, relativement rapides selon la gendarmerie, un jeune homme de 22 ans a été arrêté à son domicile de Blois ce vendredi 23 octobre au matin, et placé en garde à vue. L'individu, d'origine tchétchène et né en Russie, était déjà connu de la justice pour des faits similaires. Il avait été condamné en 2017 à des mesures éducatives (car mineur au moment des faits) pour avoir fait l'apologie des attentats de janvier 2015, selon le parquet de Blois.
A son domicile, les forces de l'ordre ont découvert "de nombreuses armes, cartouches et couteaux", précise un communiqué du parquet. En garde à vue, le jeune homme a contesté les faits d'apologie d'actes terroristes, et a affirmé ne pas se souvenir d'avoir "liké" sur Twitter la photographie du professeur décapité. Selon le parquet, il a nié toute radicalisation, et a parlé "d'incompréhension" sur le sens de ses écrits.
Une peine encourue de 7 ans de prison
La perquisition a également mené à la saisie du matériel informatique du jeune homme, dont l'examen a permis de mettre en lumière des échanges et écrits pouvant caractériser des actes d'apologie du terrorisme. Ce matériel doit être étudié plus amplement par les enquêteurs, afin de mettre au jour de potentiels liens "avec d'autres personnes susceptibles d'intéresser l'enquête", ajoute le parquet.Le jeune homme a été mis en examen ce dimanche 25 octobre à l'issue de 48 heures de garde à vue, et déféré devant le parquet de Blois. Celui-ci a ouvert "une information judiciaire du chef d'apologie d'actes terroristes aggravée par la circonstance que ces faits ont été commis en utilisant un service de communication au public en ligne". La peine encourue est de 7 ans d'emprisonnement.