Blois : la mère accusée de double infanticide condamnée à 20 ans de prison devant les assises du Loir-et-Cher

Nina Razanadravao, une mère de 39 ans, comparaissait depuis mercredi 17 mars devant la cour d'assises du Loir-et-Cher, à Blois. Elle a été condamnée ce vendredi à 20 de réclusion criminelle pour avoir tué ses deux filles, âgées de 4 et 9 ans.

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Le verdict est tombé en toute fin de journée : Nina Razanadravao a été condamnée à 20 ans de réclusion pour un double infanticide. Les jurés n'ont pas suivi le procureur de la République de Blois Frédéric Chevallier qui avait requis 30 ans de prison contre la mère de 39 ans.

Devant les assises du Loir-et-Cher, il a déclaré que l'accusée a agi de façon méthodique avec "une froideur qui me glace". Assurant avoir pris en compte l'altération du discernement démontré par l'expert psychiatre, l'avocat général s'est adressé aux jurés: "Vous ne condamnerez pas une folle, ou un monstre, mais un être humain ayant commis des actes monstrueux !"

Les deux filles étranglées

Ces actes monstrueux, c'est le double infanticide dont est accusée la femme de 39 ans. Le 1er avril 2018, dans la commune Le Gault-du-Perche (Loir-et-Cher), elle avait été retrouvée inanimée dans sa maison en feu et avait été sauvée par les pompiers. Mais pas les fillettes, mortes dans leurs chambres.

Lors de sa garde-à-vue, elle avait avoué avoir étranglé ses filles et mis le feu à la maison pour mourir avec elles. Elle n'avait pas supporté que son ex-mari, avec qui elle était en procédure de divorce depuis 2017, ait obtenu la garde des fillettes et veuille partir avec elles chez sa nouvelle amie à Madagascar.

Les jurés ont tenu compte de l'altération de son état mental lors du drame, mis en avant par l'avocate de la défense, Me Schéhérazade Bougrara. Selon elle, sa cliente "diagnostiquée bipolaire" présentait "un état dépressif franc" qui l'a conduite à commettre "cet acte monstrueux". Elle a demandé "une juste peine" permettant "le rachat et un avenir" pour sa cliente.

"Pardon du fond du coeur"

Dans le box, cette dernière en larmes s'est adressée à son ex-époux, lui aussi en pleurs : "Je regrette! Pardon ! Pardon Christian. C'est nos enfants ! Je ne sais pas ce que j'ai fait. Pardon du fond du coeur à mes amies !"

Ce dernier, Christian Rousseau, un garde-pêche assermenté, avait marqué le procès par son récit de ce dimanche matin de 2018 où il a découvert une épaisse fumée qui se dégageait de sa maison, puis le corps des deux enfants. L'une était sa belle-fille, Maëva (9ans), née d'une précédente union de Nina. L'autre était la propre fille de Christian, Vaéna (4 ans).  "Je souhaite une sanction forte, ça me soulagera de la savoir sous les verrous pour longtemps", a déclaré l'ex-époux à la barre. 

D'après La Nouvelle République, l'accusée n'a pas réagi à l'énoncé du verdict. Détenue depuis trois ans au centre de détention d'Orléans-Saran, elle a séjourné le plus souvent dans l'unité médicale de l'établissement carcéral en raison de sa maladie bipolaire.

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