L'ancien président de la République François Hollande, a souligné samedi à Blois qu'il fallait "bâtir un programme commun" de propositions à gauche pour la présidentielle de 2022 avant de penser à une candidature unique, faute de quoi "l'appel des 1.000" ne restera, selon lui, qu'un "voeu pieux".
Mille responsables et militants politiques, intellectuels et syndicalistes ont appelé samedi dans une pétition en ligne à "une candidature commune" à gauche pour une "alternative écologiste, sociale et démocratique" à l'élection présidentielle de 2022.
"Ça part sans doute d'une bonne intention. Mais enfin ça n'a pas de portée concrète. Ça voudrait dire que de Jean-Luc Mélenchon au Parti socialiste en passant par les écologistes, il y aurait le même programme? Alors bâtissons le programme ! Et puis nous verrons si sur la base de ce programme il peut y avoir un seul candidat", a déclaré l'ancien président socialiste à un correspondant de l'AFP, en marge d'une conférence qu'il a donnée aux Rendez-vous de l'Histoire de Blois (Loir-et-Cher).
Appeler à une candidature unique alors même que ce travail n'a pas été fait me paraît être un voeu pieux. Commençons à nous mettre au travail sur ce que pourrait être le commun des propositions de cette gauche.
"Et puis ensuite, si tout le monde est d'accord sur cette vision-là, cette programmation-là des propositions essentielles, alors il sera possible d'avoir un candidat unique", a-t-il ajouté. "On sait très bien que Jean-Luc Mélenchon sera candidat, que les écologistes veulent être candidats. La seule chose dont on n'est pas sûr, c'est si les socialistes veulent avoir un candidat", a conclu l'ex-premier secrétaire du PS.
La tribune publiée samedi est signée par plusieurs militants et membres d'Europe Ecologie-Les Verts, de La France insoumise, du Parti socialiste, de Générations ou encore du PCF, qui ne représentent cependant pas, par leur position ou leur nombre, la majorité de leurs appareils respectifs.