Les résultats de ces élections législatives 2024 sont tombés et le rassemblement national arrive en tête sur les trois circonscriptions de Blois, Vendôme et Romorantin.
Après une courte campagne estivale, le premier tour des élections législatives anticipées est derrière nous. Dans le Loir-et-Cher, où trois députés remettaient en jeu leur siège, le Rassemblement national est arrivé en tête dans les trois circonscriptions, avec Marine Bardet dans la 1ère - devant le sortant et ministre de l'Agriculture Marc Fesneau -, Roger Chudeau dans la 2e et Virginia De Oliveira dans la 3e.
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Le RN en tête, Marc Fesneau en ballottage défavorable sur la 1ere circonscription.
La candidate du Rassemblement national Marine Bardet se qualifie en tête du scrutin avec 35,22% des voix. Elle sera talonée de près au second tour le sortant et ministre de l'Agriculture Marc Fesneau qui récolte 34,56% des voix. Le candidat désormais Divers Gauche, Reda Belkadi, a lui certainement parti du retrait de son investiture par LFI après la découverte de tweets antisémites que le candidat avait publié entre 2018 et 2020. Il échoue à se qualifier au second tour avec 15,35% des voix. Le candidat LR Pierre-Gille Parra, non-affilié à la mouvance d'Eric Ciotti, récolte seulement 5,5% des voix.
La circonscription centrale du Loir-et-Cher est composée de Blois, du Controis et du canton de Montrichard. Avec Blois comme principal centre de population, la ville a souvent imposé sa couleur politique : socialiste de 1988 à 2002, puis centre-droit sous Nicolas Perruchot de 2002 à 2012.
Élu en 2017 et en 2022, au nez et à la barbe du PS, le ministre Marc Fesneau remet en jeu son siège quatre mois après les intenses révoltes agricoles qui ont marqué l'hiver et le Salon de l'agriculture. Depuis 2022, sa suppléante Mathilde Desjonquères siégeait à l'Assemblée nationale.
Roger Chudeau largement en tête sur la 2e circonscription
Le député RN sortant Roger Chudeau est passé à deux doigts d'être élu dès le premier tour. Qualifié pour le second avec 49,72% des voix, iI sera opposé au candidat divers droite, l'agriculteur et apiculteur d'Yvoy-le-Marron Nils Aucante (20,07%).
La candidate du Nouveau Front populaire, Sylvie Mayer, est éliminée dès le premier tour avec seulement 19,47% des voix. Même sort pour le candidat UDI Alexandre Guillemaud (5,44%).
De la Sologne à Saint-Aignan, la deuxième circonscription du Loir-et-Cher est celle des forêts, des rivières et des châteaux. Quant à ses électeurs, en 2022 ils avaient porté à l'Assemblée nationale Roger Chudeau, ancien inspecteur d'académie, qui rêve du retour des frises chronologiques dans les classes.
Longtemps fidèle à la couleur socialiste de Romorantin, cette circonscription est passée à droite sous Patrice-Martin Lalande en 1993, puis à l'extrême-droite avec le ralliement de son dauphin, Guillaume Peltier, rallié à Reconquête avant de retourner au RN au lendemain des élections européennes.
Le RN face à Christophe Marion sur la 3e circonscription
C'est une triangulaire que l'on devait retrouver au second tour sur cette troisième circonscription du Loir-et-Cher, mais comme le veut la consigne nationale donnée par le Nouveau Front Populaire, le candidat écologiste, Noé Petit, arrivé troisième (19,55%), a annoncé se retirer et appelé à faire barrage au RN. Un report de voix dont aura bien besoin Christophe Marion qui obtient 36,25% des voix à l'issue de ce premier tour, loin derrière la candidate du Rassemblement national Virginia De Oliveira qui obtient 41,06% des voix.
Historiquement centriste, la 3e circonscription du Loir-et-Cher est agricole, rurale, et peu peuplée en comparaison des deux premières. Elle couvre la moitié nord du territoire, avec Vendôme comme centre de gravité. En 2022, Christophe Marion s'était imposé malgré un score relativement serré au premier tour. Après seulement deux ans de mandat, il doit remettre son siège en jeu, dans un contexte de progrès spectaculaire de l'extrême droite et de recul du pari présidentiel.
Longtemps chasse gardée dans l'ancien ministre de la Ville, devenu directeur général des travaux du Grand Moscou, Maurice Leroy, la troisième circonscription n'est tombée aux mains de la Macronie qu'en 2022, devenant l'un des rares territoires où le parti présidentiel a progressé entre la première et la seconde élection d'Emmanuel Macron.