Plus les jours avancent, et plus il devient difficile de supporter le confinement pour les 45 000 blésois, comme pour le reste des français. La ville de Blois et l’ARS offrent donc désormais la possibilité aux habitants de téléphoner à une cellule d'aide psychologique, à compter du lundi 30 mars
Depuis le 13 mars, une cellule d’écoute a été mise en place à la mairie de Blois, pour informer les habitants sur le fonctionnement des services de la commune. Quatre bénévoles, agents de la ville, se relaient chaque jour, de 8h30 à 17h, pour répondre aux demandes et besoins des habitants.
Quelques exemples de questions : Comment faire garder son enfant lorsque l’on est personnel soignant ? Est-ce que les marchés alimentaires sont ouverts ? Quid des points de vente de producteurs locaux ? Qu'en est-il des collectes d’ordures ménagères ?
Les bénévoles ressentent de plus en plus la détresse des personnes au téléphone. L’un d’entre eux nous raconte qu’une mère, qui vit seule avec sa fille, ne savait plus si elle pouvait sortir faire ses courses... Elle se sentait isolée, et commençait à avoir peur d’attraper le virus.
L’idée de mettre en place une cellule psychologique pour soutenir les habitants découle des 700 appels reçus depuis le début du confinement.
Dès le lundi 30 mars 2020, une cellule d'écoute psychologique en soutien à la population sera activée, dans le cadre de la pandémie de Covid-19.
Marc Gricourt, maire de Blois, avait sollicité l'Agence régionale de santé (ARS), et la Préfecture du Loir-et-Cher, dès le 17 mars dernier. Une réponse favorable a été apportée à sa demande : 14 praticiens répondront bénévolement aux questions des blésois, une première dans la région. Priorité est donnée :
• aux malades du COVID-19 et à leurs proches,
• aux personnes âgées,
• aux personnes seules et isolées,
• aux personnes en situation de deuil,
• aux salariés en activité.
La cellule psychologique sera joignable au 02 45 35 24 61, à partir du lundi 30 mars 2020, du lundi au vendredi de 14h à 17h.
Entre confinement et angoisse, prendre soin de la santé mentale des administrés.
Le psychologue de la Ville, Jean-Luc Guiraud, témoigne de l’angoisse que certaines personnes peuvent vivre en étant confinées jour et nuit, un peu comme dans une prison. Les informations qui passent en boucle à la télévision sont anxiogènes, et ne rassurent pas.
L’angoisse de mort est exacerbée, les insomnies sont provoquées par ces angoisses envahissantes, il faut essayer de détourner son cerveau, faire diversion, en se concentrant par exemple sur une lecture, un loisir à la maison.
Jean-Luc Guiraud préconise qu’il faut aussi savoir accueillir la peur, ne pas la refouler car le risque est fondé, mais en prenant le dessus lorsqu'elle est irrationnelle.
« On sait que le processus d’écoute permet d’accompagner les personnes fragiles qui peuvent parfois se sentir paralysées par des mauvaises pensées, leur propre mort. c’est normal, il faut les accompagner ».
La cellule d’écoute orientera les personnes les plus en détresse vers d’autres relais.
Suivez les dernières actualités de la Ville de Blois liées à la pandémie de coronavirus, sur www.blois.fr/covid19