Féminicide à Blois : on en sait un peu plus sur les circonstances du meurtre de la mère de famille

Le procureur de la République de Blois a dévoilé de nouveaux éléments qui éclairent la dispute ayant abouti à la mort d'une mère de famille le 12 juin sous les yeux de sa fille de 7 ans. Son conjoint, âgé de 46 ans, a été mis en examen pour homicide volontaire aggravé.

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Ce dimanche 12 juin, une mère de famille de 34 ans était retrouvée morte par la police, victime de "multiples coups de couteaux" dans la maison qu'elle occupait avec son compagnon et leur fille de sept ans. Le compagnon, un homme de 46 ans natif de Blois, a été placé en garde à vue.

Le conjoint reconnaît des coups

Selon le parquet, qui a dévoilé dans un communiqué de nouveaux détails sur l'affaire, le conjoint de la trentenaire a immédiatement reconnu "être l'auteur des faits", invoquant un accès de rage. Le couple se disputait régulièrement, ce qui donnait lieu à des troubles de voisinage mais n'a jamais entraîné de procédure de police.

Selon les déclarations du conjoint, il se sentait "soumis" à sa compagne et lui reprochait de "diriger" sa vie et celle de leur fille. Le jour des faits, la défunte lui avait reproché de ne pas s'occuper de la fillette et lui avait demandé de quitter le logement.

Tandis qu'il cherchait ses clefs pour partir, il ne les trouvait pas et en faisait le reproche à sa concubine [...] C'est alors qu'il s'emparait d'un premier couteau, puis d'un second pour porter des coups à sa compagne, tandis que leur fille était présente.

L'homme a affirmé aux enquêteurs avoir agi "par pulsions" et "sous le coup de la colère", sans préméditation. Il a également expliqué être sous traitement, suivi pour dépression et il avait aussi consommé de l'alcool.

Plus de trente plaies par arme blanche

Entendue par les policier, la fille du couple a assisté aussi bien à la dispute qu'aux coups portés à sa mère. Le grand-père paternel de la fillette, qui venait la chercher pour la garder durant la semaine, a également été témoin des faits et a expliqué aux enquêteurs "n'avoir pu rien faire d'autre que de mettre à l'abri sa petite-fille et d'appeler les secours".

De fait, les secours sont arrivés trop tard pour sauver la mère de famille, déjà morte à leur arrivée. L'autopsie, réalisée à l'institut médico-légal (IML) de Tours, a révélé "une trentaine de plaies par arme blanche, localisées sur le cou, le tronc et les membres inférieurs".

Cinq de ces plaies étaient "pénétrantes", traversant la paroi et perforant des organes, et trois se situaient au niveau du cou. La mort, précise le parquet, est due à "un choc hémorragique secondaire au plaies vasculaires du cou". En clair, la victime s'est donc vidée de son sang.

Le compagnon mis en examen

Une enquête criminelle de flagrance a immédiatement été confiée au commissariat de police de Blois. Déféré au parquet, le quadragénaire a été présenté au juge d'instruction à l'issue de sa garde à vue et mis en examen du chef "d'homicide volontaire aggravé (par le fait qu'il est le concubin de la victime)". Il a été placé en détention provioire. La peine encourue, s'il devait être reconnu coupable, est la réclusion criminelle à perpétuité.

L'information judiciaire, qui se poursuit sous l'autorité d'un juge d'instruction, devrait selon le parquet permettre de comprendre le déroulement exact des faits et de préciser la personnalité de l'homme mis en examen.

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