Après la découverte du corps d'une octogénaire dans un sac près de Blois ce 22 novembre, le voisin, placé en garde à vue, a été déféré et mis en examen du chef de meurtre sur une personne vulnérable.
L'enquête progresse autour de la mort brutale d'Odile Malfray, blésoise de 81 ans dont le corps a été retrouvé par des promeneurs dans un sac de voyage en lisière d'un bois. Dans un communiqué publié le 24 novembre sur le réseau social X (anciennement Twitter), la procureure de Blois Charlotte Belluet indique que le voisin de l'octogénaire a été déféré à l'issue de sa garde à vue et mis en examen du chef de "meurtre sur une personne vulnérable".
Une disparition inquiétante
Odile Malfray a été portée disparue dès le 19 novembre, sa famille ne recevant plus de nouvelles. Très vite, les enquêteurs de la police établissement que la vieille dame a vu sa femme de ménage quitter son domicile à 16h le 18 novembre, et cesse de répondre aux appels après 17h30.
La femme de ménage évoque un litige lié à un dégâts des eaux avec le voisin du dessus, chez qui la vieille dame prévoyait de se rendre ce jour-là. Le voisin est introuvable, mais de "petites traces" de projection de sang sont retrouvées au domicile d'Odile Malfray : l'enquête en recherche des causes de la disparition est transformée en enquête pour homicide, et se voit confiée à une division spécialisée de Tours par le parquet de Blois.
Un voisin rapidement suspecté
Le voisin du dessus réapparaît le 22 novembre à 9h15 : il se présente de lui-même au commissariat, "sollicitant des informations sur les scellés posés sur son logement". À ce moment-là, son appartement a en effet déjà été perquisitionné. Dans celui de l'octogénaire, les policiers ont découvert que "d'importantes flaques de sang avaient été nettoyées sur le sol". D'autres traces de sang sont découvertes dans l'escalier, entre l'apartement de la victime et celui de son voisin.
L'homme, âgé de 35 ans, est immédiatement placé en garde à vue. C'est le jour même, vers 17h30, que le corps d'Odile Malfray est découvert en forêt, à trois kilomètres de là. Elle porte des traces d'importantes violences au visage et des plaies "compatibles avec un objet tranchant" au cou.
La version du mis en cause
Le gardé à vue déclare aux policiers "avoir découvert sa voisine décédée à son domicile, avoir nettoyé les traces de sang dans le logement et transporté son corps en forêt à l'aide d'un sac". Il conteste en revanche toute implication dans le meurtre, et affirme avoir agi "par crainte de représailles du meurtrier, dont il ignorait tout" selon le parquet.
Ce 24 novembre, l'homme, en rupture de soins psychiatriques selon un membre de sa famille, a été placé en détention provisoire après sa mise en examen. Une autopsie du corps de la victime doit avoir lieu ce lundi 25 novembre.