En détention depuis juin 2018, la mère de la petite Inass Touloub, appelée "petite martyre de l'A10", a vu sa demande de remise en liberté rejetée.
Ils attendent toujours leur procès. Les parents d'Inass Touloub ont été incarcérés il y a un an. Mi-juin 2019, le père a obtenu une remise en liberté sous contrôle judiciaire. Le 9 juillet dernier, c'est la mère qui a fait une demande de mise en liberté. Une demande rejetée ce jeudi 11 juillet par la chambre de l'instruction d'Orléans.
Coup de théâtre en juin 2018, 30 ans après les faits
11 août 1987 à Suèvres dans le Loir-et-Cher. Deux employés de Cofiroute sont en train de débroussailler les bordures de l’autoroute A10 lorsqu'ils découvrent le corps sans vie d’une petite fille de type méditerranéen. La victime porte d’importantes marques de sévices, elle aurait été battue à mort. L'autopsie du corps révélera des traces de brûlures, de morsures humaines. La petite fille âgée de 3 à 4 ans a vécu le martyre. Les autorités vont mettre 30 ans avant d'identifier la victime et retrouver les auteurs présumés. "L’évolution de l’enquête a été longue mais le temps n’a jamais couru contre nous. Parce que l’évolution de la science a permis de faire évoluer cette enquête", avait déclaré le procureur de Blois lors d'une conférence de presse le 14 juin 2018. Inass était la troisième d’une fratrie de 7 enfants (3 filles et 4 garçons). Les enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie d’Orléans ont pu retrouver les parents de la fillette grâce au fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) par pur hasard. L’un des frères d’Inass a été interpellé en 2016 dans le cadre d’une autre affaire et son ADN a alors été prélevé. Une correspondance a ensuite été trouvée avec un prélèvement effectué sur la couverture qui enveloppait le corps de la fillette. Peu à peu, les gendarmes de la section de recherche d’Orléans parviennent à remonter jusqu’aux parents et procèdent à leur interpellation le 12 juin dernier 2018.Accusés de meurtre et violences habituelles sur mineure de 15 ans, les parents d'Inass encourent la réclusion criminelle à perpétuité.