La cour d'appel d'Orléans a demandé ce 20 janvier le dépaysement de ce procès, dont les faits remontent à 1987. En cause : le manque de moyens de la cour d'assises du Loir-et-Cher.
Le procès du meurtre d'Inass Touloub, 4 ans, surnommée la "martyre de l'A10", n'aura peut-être pas lieu aux assises de Blois. Ce 20 janvier, la cour d'appel d'Orléans a adressé à la chambre criminelle de la cour de cassation une demande de dépaysement du procès des parents de la petite fille tuée en 1987. L'information, révélée par le Figaro, a été confirmée par France 3 auprès du cabinet du procureur général d'Orléans.
Le corps d'Inass Touloub avait été découvert le long de l'autoroute A10 à Suèvres, dans le Loir-et-Cher, le 11 août 1987. La petite fille n'est identifiée que plus de 30 ans plus tard, et ses parents sont finalement arrêtés en juin 2018 grâce aux progrès des techniques d'identification génétiques. La mère doit être jugée pour "actes de torture et actes de barbarie ayant entraîné la mort" et le père pour "complicité".
Un "cadre adapté"
La demande a des raisons "structurelles et conjoncturelles", détaille le parquet général. Structurellement, le caractère "médiatique" du procès à venir, qui va générer une forte affluence, nécessite selon les services du parquet d'offrir "un cadre adapté à la prise de décision, pour un procès de ce niveau-là". Un cadre difficile à mettre en place sur le site de Blois.
En outre, le manque de moyens auraient aussi pu contraindre à repousser ce procès. Un nouveau délai inacceptable au regard de "l'état de santé" de certaines parties prenantes. Le père d'Inass a désormais 73 ans et sa mère 71 ans.